Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a précisé qu’à la date du 16 janvier 2020, le Burkina « enregistre 2 341 établissements fermés, affectant 319 334 élèves », lors du premier Conseil d’Administration de son département, ouvert ce jeudi 30 janvier 2020 à Ouagadougou.
Le présent CASEM se tient dans un contexte marqué par la « fermeture de plusieurs établissements dûe à la forte dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays », a d’abord fait noter le ministre Stanislas Ouaro. « A la date du 16 janvier 2020, nous enregistrons 2 341 établissements fermés, affectant 319 334 élèves et 9 882 enseignants avec 623 établissements endommagés », a détaillé le professeur Ouaro.
Le premier responsable de l’éducation burkinabé a déploré cet état de fait qui oblige de milliers de personnes déplacées internes dont de nombreux élèves, à occuper des salles de classes, occasionnant parfois leur détérioration et nécessitant leur réhabilitation. Malgré cette situation, le ministre juge satisfaisant les résultats obtenus par son secteur en 2019.
« Le niveau d’exécution des actions programmées en 2019 à atteint un taux d’exécution de 90,80%. Une performance à saluer au regard du contexte difficile dans lequel les activités se sont déroulées », a-t-il dit. En effet, le contexte sécuritaire « difficile et les mouvements sociaux enregsitrés au niveau des acteurs de la chaîne de dépense ont impacté la mise en oeuvre des activités programmées en 2019 », a poursuivi M. Ouaro.
« Mais grâce aux efforts conjugués de tous, les résultats en termes de taux d’exécution des activités au titre du plan d’action ne cessent de croître ces dernières années », a rassuré le professeur qui a indiqué que « de 72,76% en 2017, il (taux d’exécution) est passé à 81,19% en 2018 et à 90,9% en 2019 ».
Ces taux montrent que l’essentiel des activités d’éducation et de formation, d’encadrement et de pilotage au niveau du département ont été menées, s’est-il réjoui car ces résultats sont « très encourageants même si des efforts reste à faire pour relever de nouveaux défis ».
Grâce à la mise en oeuvre de certaines actions de la stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires 2019-2024, et aux succès enregistrés par les différentes opérations de sécurisation, « l’impact de la crise dans les zones concernées a été réduit de sorte qu’on note à la même date du 16 janvier 2020 la réouverture de 752 établissements scolaires », a rassuré Stanislas Ouaro.
En dépit de tous ces efforts, la crise sécuritaire persiste et continue d’affecter le système éducatif dans six régions que sont la Boucle du Mouhoun, le Nord, le Sahel, l’Est, le Centre-nord, le Centre-est et elle s’étend à d’autres régions que sont le Centre-sud et les Cascades, a reconnu le ministre de l’Education qui estime que cette situation volatile laisse ainsi présager une « difficile scolarisation des enfants ou même l’impossibilité de poursuivre les activités pédagogiques dans certaines localités de ces régions ».
Le ministère enregistre au stade actuel « 27 communes où tous les établissements scolaires sont fermés, 54 communes où une partie des établissements scolaires est fermée avec une quinzaine où plus de la moitié desdits établisements est fermée ».
Le ministre dit saisir cette opportunité pour réaffirmer sa disponibilité à maintenir un « dialogue constructif avec tous les acteurs du système éducatif en vue de la sauvegarde de l’année scolaire et de la bonne formation de (des) enfants ».
Par Bernard BOUGOUM