Au moins 2 440 personnels de l’éducation qualifiés attendent de rejoindre leurs postes, selon la Coordination des comités de suivi des mandatements (CSM), ce lundi 3 novembre 2020, face à la presse à Ouagadougou.
Un mois après la rentrée académique, au lieu d’être dans des établissements post-primaires et secondaires, des personnels éducatifs, ont rencontré la presse ce jour à la Bourse du Travail de la capitale burkinabè pour faire part de leurs difficultés liées aux mandatements.
C’est précisément « 1 802 agents issus de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK) et 638 de l’Institut des Sciences (IDS) qui sont dans l’incapacité de rejoindre leurs postes de travail parce qu’ils n’ont pas été mandatés depuis la fin de leur formation dans les écoles professionnelles », a déclaré Youssoufou Ouédraogo, coordonnateur du CSM.
Ces personnels dénoncent une « attitude méprisante » des autorités éducatives dont le ministre Stanislas Ouaro qui n’œuvreraient pas de façon « diligente » pour la résolution de leur situation qui impacte sur l’enseignement des élèves, car ils sont sans enseignants ».
Pour ces conférenciers, les notes du 26 octobre dernier qui a invité leurs collègues à un tirage ce novembre 2020, est un « sabotage » de leur lutte. « Non content de nous mettre dans une situation précaire sans le mandatement, le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), à travers les directions régionales, feint d’ignorer notre situation et cherche à amplifier nos difficultés financières avec la programmation de ces tirages ».
« Avec quels moyens des agents qui ont fait trois mois sans allocations pourraient se permettre ces déplacements ? », se sont-ils « légitimement » demandé, avant de conclure que leur sortie médiatique vise à prendre l’opinion publique à témoin de leur « incapacité à rejoindre les postes d’affectation sans mandatement ».
Par Bernard BOUGOUM