Selon le quotidien britannique The Guardian, le président de la FIFA, l’Italien Gianni Infantino aurait agi en faveur de l’élection du Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération africaine de Football (CAF) en mars dernier contre le président sortant, le camerounais Issa Hayatou qui a régné 29 ans.
Le quotidien britannique repris par l’Agence France Presse (AFP) révèle qu’avant que le mandat du magistrat suisse Cornel Borbély, président de la chambre d’instruction de la Commission d’éthique arrivé à son terme en mai dernier, il avait ouvert une enquête sur de possibles agissements de M. Infantino en faveur de l’élection du Malgache Ahmad Ahmad en mars à la présidence de la CAF.
Les investigations soutiennent que M. Infantino aurait « promis à plusieurs présidents de fédérations africaines d’accélérer le versement d’aides à leur fédération en échange de leur soutien à Ahmad ».
« C’est un secret de polichinelle que le président Gianni Infantino et la secrétaire générale Fatma Samoura ont tout fait pour faire élire le Malgache Ahmad Ahmad », a indiqué une source proche de la FIFA au quotidien britannique.
Selon cette même source, Infantino voulait écarter le président sortant de la CAF, Issa Hayatou, qui ne l’avait pas soutenu lors de l’élection à la présidence de la Fifa, en février 2016.
Lors du congrès de la Fifa le mois dernier au Bahreïn, ni Borbely, ni Hans-Joachim Eckert, l’ancien juge allemand qui présidait la chambre de jugement, n’ont été avertis que leurs mandats de quatre ans n’allaient pas être renouvelés. Et depuis, les enquêtes sur les agissements d’Infantino sont au point mort, affirme le Guardian.
En août 2016, Gianni Infantino a été blanchi par la commission d’éthique après une enquête sur des vols d’avion effectués par Infantino ainsi qu’un différend d’ordre contractuel entre l’Italo-Suisse et la FIFA.
Mathias BAZIE