Plus de six millions de Burkinabè sont appelés à remplir leur devoir civique, ce dimanche 22 novembre 2020, dans le but de choisir leur futur président et leurs représentants à l’Assemblée nationale. Dès 5h30 (GMT), bon nombre de citoyens se sont présenté dans leurs différents bureaux de vote, mais à leur grande surprise certains bureaux ne sont pas ouverts à 6h00 (GMT) comme prévu.
Les votes entrant dans le cadre des législatives et présidentielle au Burkina Faso ont, timidement, débuté dans la matinée de ce dimanche 22 novembre 2020, dans plusieurs bureaux de vote et les quelques électeurs présents dans des centres de vote n’ont pas pu voter à temps du fait du retard accusé dans l’ouverture des bureaux.
Plusieurs électeurs ont manifesté leur mécontentement face à cette situation et certains ont émis le souhait de ne plus voter et de repartir chez eux. « Ils n’ont pas ouvert à l’heure. Vraiment, ça ne nous a pas plus », a s’exprimé Mahamadi Ouédraogo à notre équipe au centre de vote à l’école primaire de Toudwéogo où le président de la Commission électorale nationale indépendante à voter autour de 6h passé.
« J’ai remarqué quelque chose qui m’a un peu tiqué ce matin. C’est le fait que les membres du bureau de vote n’ont pas respecté les consignes. On a dit 6h et c’est à 6h30, que des membres de bureau de vote viennent d’arriver sur les lieux. Ils devraient quand-même être là depuis 5h-5h30 pour être prêt à 6h », s’est plaint Ablassé Ilboudo, un autre électeur dans le quartier Toudwéogo qui a souhaité que « dorénavant quand on s’engage pour accomplir une mission comme celle-là, qui est d’une grande importance, il faut se lever très tôt et venir faire le travail, sinon 6h c’est 6h et non 6h30 ».
« Nous, en tout cas, on n’est pas content parce qu’il y a des gens qui ont des travaux à faire ce matin, voici pourquoi on est venu très tôt pour accomplir le devoir civique et vaquer à nos occupations », a dit M. Ilboudo.
Hamidou Zouré, un électeur du bureau de vote N°2 à l’école primaire Dassasgho C, fait partie des premiers arrivant dans son centre de vote mais n’avait toujours pas pu voter à l’heure où nous quittions les lieux à 8h57 (GMT). Il se voit obligé de prendre un long rang devant le bureau N°1. « J’étais aligné au bureau de vote N°2, on m’a dit de venir ici (bureau de vote C2 N°1) », « qu’on a mélangé les papiers », dit-il. Chose qui ne fait pas plaisir à M. Zouré, pour qui, si le bureau N°2 travaillait « ça va alléger la chose, là les gens ne vont pas trop trainer ». Mais malgré tout, Hamidou compte « essayer de voir » s’il va pouvoir voter, et s’il n’a pas pu le faire et qu’il part, il ne pourra plus voter, selon lui, car le temps ne lui permet pas.
Le manque de matériels nécessaires a causé du retard à l’ouverture du scrutin initialement prévu à 6h00mn, au niveau plusieurs bureaux de vote. Au nombre des difficultés que rencontrent les différents bureaux de vote, selon certains présidents des bureaux de vote, figurent le manque des éléments tel que « le gel hydro-alcoolique, les masques (au regard de la maladie à Coronavirus), les sacs à poubelles, les enveloppes sécurisées présidentielles, des spécimens et l’encre ». Il y a également le problème des noms des détenteurs qui ne figurent pas sur le fichier électoral dans le bureau où il doit voter.
Pour ces élections, ils sont autour de 10 600 observateurs à être déployés sur le terrain pour l’observation du scrutin et plus de 40 000 agents de Forces de défense et de sécurité pour la sécurisation des élections.
Par Daouda ZONGO