Depuis un certain temps, les politiques se sont lancées dans la préparation des élections de 2020 au Burkina. Un certain nombre de candidats se sont déjà déclarés. Quant à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), elle de son côté affute ses armes en vue de la réussite de celle-ci qui «se tiendra dans un contexte particulier». Elle a rencontré ce vendredi 17 mai 2019 à Ouagadougou, les partenaires techniques et financiers, pour une séance de travail dans le cadre des préparatifs des élections.
La rencontre de travail de ce jour ont porté sur la feuille de route de la CENI pour les élections 2020, les besoins en renforcement des capacités de la Commission électorale, le recensement des burkinabè de l’étranger, la constitution et fiabilité du fichier électoral, la concertation et l’implication de la société civile dans le processus électoral et les aspects sécuritaires du scrutin.
Pour des élections crédibles, la Ceni travaille à «instituer en tradition», l’expérience de 2015, qui «constitue aujourd’hui un référent de qualité», a affirmé le président de la Commission électorale, Newton Ahmed Barry qui souhaite qu’à l’issue du scrutin, que «le vaincu félicite le vainqueur».
«Malgré les acquis certains en terme d’organisation, malgré la confiance des partenaires, les élections de 2020 vont se tenir dans un contexte particulier», a fait savoir M. Barry pour qui la «politique (…) est plus fragmentée qu’en 2015 avec un certain nombre de crispations».
En plus de la politique qui est plus fragmentée, le président de la Ceni a cité, comme facteurs qui pourraient impacter les élections, la «situation sécuritaire qui est un peu difficile», la «cohésion sociale qui est mise en mal», la «situation de déplacés interne» et «le vote des Burkinabè de l’extérieur».
«Nous avons une des diasporas la plus importante de l’Afrique», a déclaré M. Barry, indiquant que selon les chiffres «nous avons entre 7 500 000 et huit millions de Burkinabè à l’étranger avec un électorat potentiel estimé entre 2 600 000 à trois millions». «Une particularité de cet électorat de la diaspora est que 50% d’électeurs de cette diaspora (burkinabè) se trouve dans un seul pays», a-t-il poursuivi.
La représentante de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Linda Trudel, a indiqué que les partenaires techniques et financiers accompagnent la Ceni, depuis quelques années maintenant, et qu’elle peut toujours compter sur eux dans le cadre des préparatifs des élections.
Par Daouda ZONGO