« A ces compatriotes qui n’ont pas pu exercer leurs droits civiques, nous présentons nos sincères excuses, à d’autres qui, pour des raisons de cartes d’électeurs, n’ont pas pu retrouver leurs bureaux de vote, nous présentons également nos excuses », a laissé entendre le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Newton Ahmed Barry, avant la proclamation des résultats provisoires de l’élection du président du Faso.
Mesdames et monsieurs les présidents d’institutions,
Monsieur le ministre d’état,
Mesdames et monsieurs les candidats ou leurs représentants,
Mesdames et monsieurs les membres des corps diplomatiques, les observateurs internationaux ici présents,
Je voudrais vous souhaiter la bienvenue dans cette enceinte pour la proclamation des résultats provisoires de l’élection du président du Faso qui s’est tenue le 22 novembre dernier.
Permettez-moi avant toute chose de rendre grâce à Dieu qui nous a permis de voir ce jour. Nous lui rendons infiniment grâce au regard du contexte difficile de l’insécurité, du Covid-19, et de tous ces autres péripéties qui ont jalonné le parcours de ce processus. Du 10 février au 22 novembre 2020, nous avons déployer des milliers de personnes à travers le Burkina, y compris, dans toutes ses régions balafrées par le terrorisme. Où nous avons trouvé des compatriotes digne et résilients qui n’ont pas hésité un instant, à chaque occasion offerte, de montrer qu’ils étaient des Burkinabè à part entière.
A ces compatriotes et en ces moments solennels, j’adresse un salut patriotique et fraternel. Je salue le peuple burkinabè dans son ensemble. Une pensée spécifique aux électrices et aux électeurs pour leur maturité, leur sens du devoir, leur volonté d’œuvrer pour la paix, l’unité, la cohésion de notre beau pays. C’est nous Burkinabè et nous seul qui avons la responsabilité de construire le Burkina Faso de nos rêves, de nos idéaux, d’en faire le paradis où il fait beau vire pour nous d’abord et pour tous ceux qui nous feront l’amitié et le bonheur de venir vivre avec nous et parmi nous.
Mesdames et messieurs,
A présents les gratitudes de la Ceni au gouvernement, à son premier ministre qui nous ont accompagné tout le long de ce processus, à la classe politique dans son ensemble, aux candidats à l’élection du président du Faso, à notre dynamique société civile avec à sa tête l’infatigable Alidou Ouédraogo, l’homme qui a assez dédié sa vie à cette patrie, aux organisations et aux associations des femmes du Burkina Faso qui ont été à nos côtés depuis le 10 février à Dédougou, à nos communautés religieuses et coutumières, bastillonne de hautes personnalités dont, hélas, le formatage de nos esprits de critique ne permet pas d’en tirer le substantifique moha.
Mesdames et messieurs,
Le contexte sécuritaire a hanté nos esprits dans le cadre de l’organisation de ces élections couplées. Mais grâce à Dieu, à la perspicacité, à la clairvoyance, au sacrifice et à l’engagement de nos forces de défenses et de sécurité, nous avons pu arriver à organiser ces élections dans le calme et la quiétude. Aucune vie humaine n’a été perdue par le faite de ce processus électoral. Dieu a exaucé nos prières et c’est notre plus grande victoire. Cependant, hélas, la Ceni a continué le 13 novembre à Jour J -9, 14 de nos braves soldats sont tombés sous les balles assassines de ces hordes sans foi ni loi. A eux j’associe la mémoire du chauffeur du député de l’Oudalan, assassiné par la même horde.
Le peuple du Burkina Faso nous a chargé d’organiser les élections, c’est à ce titre que nous avons conduit le double scrutin du 22 novembre. Ici et maintenant je salue le travail de tous les candidats qui durant 21 jours ont sillonné l’ensemble du pays à la rencontre des populations pour leurs exposer leurs projets de société. Chacun des candidats méritent notre respect pour avoir osé pour nous et pour avoir contribuer à enrichir et à diversifier les choix possibles, les voies de solution possible à la réalisation du bonheur de l’homme burkinabè.
Comme institution en charge des élections, nous y avons mis tout notre cœur, les commissaires, la secrétaire générale, les directeurs, le personnel technique, les démembrements sur le sol burkinabè et dans la diaspora qui pour la première fois participe à l’élection du président du Faso. A tous toute ma gratitude. Nous avons jour après jour, œuvrer à ne manquer aucun aspect qui pouvait entacher le processus. Je salue donc ici tous ces braves hommes et femmes qui y ont contribué. Certes comme toute œuvre humaine, la perfection est le degré que l’on recherche, car étant un attribut du créateur, du seul créateur. Mais malgré certains dysfonctionnements, que nous avons constatés, que vous avez constatés à l’occasion de l’ouverture de certains bureaux de vote, qui nous ont profondément désolé, ces dysfonctionnements dans leur grande majorité ont été corrigés au cours de la journée. Il est resté le cas de certains bureaux dont le plus emblématique sont celui de Kassou, à Di, à Lafiera dans le Sourou. Pour ces bureaux de vote, le matériel complet qui leur était destiné se retrouvait malencontreusement à Toeni déposé par l’hélicoptère qui en avait la charge en raison des risques élevés pour rejoindre Tougan par la route Toeni, ce matériel n’a pas pu être redéployer à temps. Quand l’Hélicoptère est finalement arrivé il était 18h.
A ces compatriotes qui n’ont pas pu exercer leurs droits civiques, nous présentons nos sincères excuses, à d’autres qui pour des raisons de cartes d’électeurs n’ont pas pu retrouver leurs bureaux de vote, nous présentons également nos excuses.
Les opérations de dépouillement au niveau des bureaux de vote, de compilation au niveau de CCCR, de transmission des documents à la ceni, la validation des résultats à la plénières de la Ceni, se sont déroulés conformément aux dispositions du code électorale. Ces opérations ont été rendues inhabituellement longue par le double comptage institué par la loi, comptage manuel, comptage électronique. Nous avons pour des raisons liées à l’insécurité aussi, délocalisé à Ouagadougou certains CCCR comme nous l’avons fait pour la diaspora conformément aux articles 148 et 155 du code électoral.
A ce niveau de mon propos, je voudrais saluer le soutien de nos PTF pour ces élections au tour du PNUD a été mis en place le Programme d’appui aux élections qui a permis de faciliter le financement des opérations électorales. Je voudrais traduire toute la gratitude de notre peuple à ces amis du Burkina Faso.
Au terme de la validation des bureaux de vote de l’intérieur et des juridictions à l’extérieur, au nom des commissaires de la Ceni, j’ai le privilège de proclamer les résultats provisoires de l’élection du président du Faso du 22 novembre 2020, conformément à l’alinéa 4 de l’article 98 du Code électoral.
Mesdames et messieurs
Avant d’aller directement à la proclamation, je voudrais d’abord faire une petite pédagogie parce que comme vous le savez, ces élections se sont ténues dans un contexte inhabituel. Il faut que vous compreniez les données. Nous avions au départ 21 154 bureaux de vote. Pour des raisons d’insécurités 1 318 ne pouvaient pas ouvrir. Nous sommes donc partis aux élections avec 19 836 bureaux de vote. Donc c’est sur la base de ces 19 836 bureaux de vote que tout le décompte successif va se faire et c’est cela qui va traduire la réalité des chiffres. Aussi bien au niveau des électeurs, parce que, quand on est passé de 21 154 à 19 836, le corps électoral passe de 6 490 162 à 5 893 406. C’est ce corps électoral avec lequel nous sommes allés aux élections.
Sur les 19 836 bureaux de vote, il y a 926 qui n’ont pas pu ouvrir le jour des élections parce que, entre-temps, il y avait eu de nouvelles donnes sécuritaires qui a réduit encore le nombre de bureau auxquels on pouvait avoir accès. En donnant donc ces chiffres les réalités sont les suivants : nombre total des votants à l’élection du 22 novembre, 2 993 288, bulletins nuls :133 496 soit 4,46%. Total des suffrages exprimés 2 859 784. C’est ce suffrage pour les 13 candidats vont se partager de la façon ci-après: