Le ministre d’Etat, président par intérim du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, majorité), Simon Compaoré, a soutenu ce samedi 12 mai 2018 à Wakat Séra, que le parti présidentiel est « serein » malgré les dernières mobilisations du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) qui ont abouti à la mise en place d’un nouveau bureau politique de 130 membres de l’ex-parti au pouvoir dirigé par Eddie Komboïgo.
« Vous avez oublié dans quel contexte on (MPP) est né. Quand vous me regardez-là, on a peur de quoi ? », a affirmé Simon Compaoré à l’issue d’une rencontre des élus municipaux de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) à la mairie de la commune rurale de Komsilga, à la sortie Sud de la capitale burkinabè.
Selon M. Compaoré qui assure la présidence du parti du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, depuis le décès du président de l’Assemblée nationale Salif Diallo, en août dernier, à la suite de maladie à Paris, les militants de la majorité sont « convaincus de ce qu’ils font ».
« Quand vous êtes convaincus de ce que vous faites, c’est comme si vous êtes dopés. Vous poursuivez allègrement votre chemin », a-t-il enchaîné sourire aux lèvres.
« Donc rien ne peut nous perturber (car) nous sommes habités par le fait qu’il faille trouver de l’énergie pour faire bouger les lignes pour exécuter le programme présidentiel », a renchéri Simon Compaoré qui estime que la « crédibilité du MPP en dépens ».
« Que des gens disparaissent ou naissent, ce n’est pas notre (MPP) problème », a insisté M. Compaoré qui dit ne pas avoir « peur » non plus de probables démissions des militants que son parti viendrait a enregistré car c’est de ce jeu politique qu’est né son parti qui est au pouvoir depuis fin décembre 2015.
Les 5 et 6 mai 2018, le septième congrès du CDP, parti fondé par l’ex-président Blaise Compaoré, a mobilisé près de 4 000 congressistes venus de l’intérieur et de l’extérieur du Burkina, au Palais des sports de Ouaga 2000. Le CDP dont l’implosion avait été annoncée par certains observateurs de la scène politique au regard des querelles de leadership pour la direction du parti qui divisaient ses militants, a vu sa vitalité démocratique saluée par militants et sympathisants parce que pour la première, son président Eddie Komboïgo a été élu par un vote à bulletin secret.
Par Bernard BOUGOUM