Reportées plusieurs fois, l’opposition entendait faire de ces élections un plébiscite contre le pouvoir en place et placer ses pions au Parlement mais les résultats du 1er tour ont brisé ses espoirs : sur 83 sièges attribués, 74 ont été remportés par le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir.
Ces législatives sont le premier scrutin d’importance au Gabon depuis la présidentielle de 2016, remportée par Ali Bongo Ondimba mais marquée par la violence et la contestation.
Les trois partis de l’opposition, qui se présentaient en ordre dispersé, n’ont glané que quatre sièges la majorité des sièges ayant été remportée par le parti au pouvoir dès le premier tour, début octobre.
Les postes restants gagnés au premier tour l’ont été par des candidats indépendants qui ont gagné deux postes. Divers petits partis locaux ou affiliés au PDG s’en sont tirés avec trois sièges.
Les résultats provisoires annoncés par le Centre gabonais des élections (CGE), au second tour, donnent le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 50 ans) largement vainqueur avec 98 élus sur un total de 143.
Selon la loi, les candidats ou les partis politiques qui souhaitent déposer un ou des recours à la Cour constitutionnelle pour contester les résultats des élections ont 10 jours pour le faire à compter de la date de l’annonce de ces résultats par le Centre gabonais des élections (CGE). En l’occurrence, ce délai s’épuise le 8 novembre prochain, a indiqué une source proche de la Cour constitutionnelle.
La loi accorde un délai de deux mois à la Cour pour vider le contentieux électoral et proclamer les résultats définitifs.
Une récente loi fixe à 250 000 FCFA la somme à verser à la Cour constitutionnelle pour déposer un recours contre des élections législatives et locales. Il faut 500 000 FCFA pour une élection présidentielle. Cela permet d’éviter les recours fantaisistes, estime la Cour.
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