Ainsi donc, les Etalons burkinabè n’ont pas réussi à vaincre le signe égyptien ! L’Egypte qui avait déjà battu le Burkina lors de la CAN 98, à la même phase des demi-finales, a rééditer l’exploit dans cette CAN Total Gabon 2017. Ils ont fait rêver tout un peuple qui a fini par se convaincre que cette année, le majestueux trophée de la Coupe d’Afrique des nations allait élire domicile pour deux ans au Burkina Faso. Mais, les coups de sabots des Etalons qui ont fortement ébranlé la pyramide égyptienne, n’ont pas réussi à la faire tomber. Et jusqu’au bout d’un match qu’ils ont joué et dominé, les jeunes et talentueux footballeurs burkinabè, ont été sortis de la compétition par des expérimentés et réalistes Egyptiens, dans une demi-finale qui s’est dénouée aux tirs aux buts. Pourtant, le décisif Aristide Bancé, l’étincelant Bertrand Traoré, et Hervé Kouakou Koffi, le dernier rempart des Etalons n’ont pas lésiné sur les efforts pour tenter de réduire à néant les ambitions des Pharaons d’Egypte d’aller vers une huitième victoire de CAN. Ils ne réussiront qu’à les faire douter, 120 minutes durant. Le vétéran de 44 ans, Essam El Hadary et ses coéquipiers qui ont au moins fait comprendre à leurs jeunes adversaires du jour que dominer un match ne signifie pas le gagner, ont fait montre de réalisme, concrétisant la seule occasion de but qu’ils ont eue lorsqu’il se sont décidé à jouer. Car les joueurs venus des bords du Nil ont refusé le jeu. Comme à leur habitude, ils se sont contenter de consolider la muraille défensive dressée devant leur gardien, qui jusqu’à ce stade de la CAN Total Gabon 2017, gardait sa cage inviolée.
Comme le football a l’art de montrer toute sa cruauté, les poulains de Paulo Duarte, qui certes n’étaient pas des favoris dans la conquête de dame coupe, vont s’incliner, alors que leur victoire face aux Egyptiens était certaine pour les Burkinabè des quatre coins du pays. Même des chefs coutumiers annonçaient déjà l’arrivée de la coupe à Ouagadougou, le match contre l’Egypte ayant été vu par eux comme une formalité. En tout cas, si la mobilisation des supporters faisait gagner une équipe, les Etalons étaient bien partis pour prendre la première marche du podium. Le destin est cruel, mais ainsi va le sport. Surtout qu’avant le début de la compétition, bien des analystes du foot africain avaient déjà vendu oins cher, la crinière des Etalons burkinabè dans une poule A où les Panthères du Gabon sur leur terre et les Lions indomptables forts de leur glorieux palmarès faisaient figure d’ogres.
Mais si leur chevauchée fantastique s’est arrêtée en demi-finale de cette CAN, le meilleur reste à venir pour les Etalons dont l’effectif est constitué de jeunes poulains aux sabots longs qui ne demandent que la confiance de l’entraîneur et le soutien des supporters pour faire des merveilles. Le peuple burkinabè affecté, mais nullement découragé par cette défaite, doit pouvoir pousser les Etalons à arracher la troisième place de ce tournoi. Sans oublier que la détermination peut donner des ailes aux Etalons dans les éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018. Découragement n’est pas burkinabè !
Par Morin YAMONGBE