L’Association des parents et amis d’enfants handicapés, inclusion Burkina (APEE), a communié, ce vendredi 18 décembre 2020, dans la joie et l’allégresse avec les dizaines de centaines d’enfants qu’elle encadre, à travers l’organisation d’un sapin de Noël, en prélude aux fêtes de fin d’année. La cérémonie de l’association qui lutte pour le droit à l’éducation de tous les enfants sans exclusive, a regroupé à son site sis à Tanghin (Nord de Ouagadougou), élèves, parents d’élèves et partenaires techniques et financiers pour la célébration de cet arbre de Noël.
Comme de tradition, les pensionnaires de l’APEE, ont, autour d’un arbre de Noël, partager de meilleurs moments avec leurs encadreurs et les responsables de la structure, ainsi que leurs parents. Discours de reconnaissance et de remerciement, chant récitation, ballet, défilés et des remises de cadeaux, ont constitué les moments forts de cette cérémonie.
Simone Compaoré, vice-présidente de l’APEE, a indiqué que l’association organise « chaque année, un arbre de Noël pour donner un peu de joie aux enfants ». Ce rassemblement sympathique est un « cadre de rencontre, d’animation, et Dieu faisant bien les choses, on a eu quelques petits cadeaux (boisson, crevettes, popcorn, …) à donner aux enfants pour la joie », a affirmé Mme Compaoré, saluant l’appui de leurs donateurs.
Pour une telle association à but non lucratif, les difficultés « ne manquent pas parce que nous sommes une structure qui manque de moyens (…) L’APEE, vit sur la scolarité. C’est vrai que ça ne couvre pas tous les frais de fonctionnement d’une grande structure comme celle-la, et cela fait que souvent pour boucler l’année, ce n’est pas évident », a signifié Mme Compaoré, notant que l’Etat appui l’association avec du « personnel enseignant du primaire, mais ceux des classes d’éveil, c’est-à-dire ceux qui s’occupent des enfants avec handicap, est à notre charge ».
Selon la vice-présidente de l’APEE, cette situation fait que l’association « ne peut pas les (enseignants) donner des salaires assez convenables pour des formations bien pointues. Donc on fait avec la modicité de nos moyens ». Mais, « il y a de bonnes volontés qui nous appuis comme la Coopération allemande avec un peu de carburant. Il nous ont même offert un véhicule tout récemment, vraiment nous rendons grâce à Dieu pour ses appuis. Nous les remercions sincèrement, eux comme tous nos partenaires », a salué la deuxième responsable de la structure qui a fait de l’inclusion éducative, son cheval de bataille.
Aux parents d’élèves, « nous leurs demandons d’être vraiment plus proches de leurs enfants, de mieux suivre les efforts des enfants, de grouiller les encadrer à la maison que ce soit ceux qui n’ont pas de handicap et surtout ceux qui ont un handicap, qu’on ne les laisse pas à eux-mêmes à la maison. Qu’on essaie de les aider à s’améliorer. Il suffit parfois d’un petit geste, d’une petite chose pour que l’enfant puisse développer ses capacités, donc il faut vraiment qu’ils veillent à ça », a lancé en guise d’appel, Simone Compaoré qui souligne que l’école de l’APEE est « intégrée ».
« Nous avons au total, plus de 650 enfants, répartis dans plusieurs salles. Nous avons l’école spécialisée qui s’occupe de l’éveil éducation des enfants en situation de handicap, nous avons une école maternelle, une école primaire intégrée, un lycée public inclusif », a précisé le coordonnateur national de l’APEE, Issouf Zoungrana. Il a ajouté que ses pensionnaires bénéficient des services parallèles comme ceux de la santé, l’infirmerie, la kinésithérapie, la restauration et le service transport.
Ainsi, au regard des enfants que gèrent l’APEE, les responsables de l’établissement ont informé qu’ils préparent « tous les jours, quatre fois par semaine », pour les enfants, rapporte M. Zoungrana. « Cela nous fait environ entre deux tonnes et demi à trois tonnes de vivres. On a aussi les huiles et pains entre autres qui complète la ration », a-t-il laissé entendre, soulignant l’importance des vivres qui permettent d’alimenter la cantine.
L’APEE est un cadre qui offre aux enfants souffrant de séquelles de la méningite, de la rougeole du paludisme et autres, une rééducation, des formations et des enseignements qui prennent en compte le même programme classique que l’éducation nationale. Cet encadrement va de la petite section jusqu’en terminale.
Cette année, on note l’absence remarquée de Rosalie Bassolé, l’initiatrice de l’évènement qui se tient depuis 1991, avec le soutien des donateurs de l’APEE, à offrir chaque an un arbre de Noël aux enfants.
Par Bernard BOUGOUM