Les centaines des pensionnaires de l’Association des parents et amis d’enfants handicapés, inclusion Burkina (APEE), ont communié dans la joie et l’allégresse le 20 décembre 2018 à Ouagadougou avec leur marraine, Rosalie Bassolé, présidente de l’association. Cette cérémonie marquée par des discours de reconnaissance, des défilés, des prestations artistiques (ballet et sketch) et des remises de cadeaux, a été célébrée à travers un arbre de Noël à Tanghin (nord de la capitale). La femme du général Djibrill Bassolé, ex-chef de la diplomatie burkinabè a lancé un cri du coeur à l’endroit de tous pour « l’inclusion » afin que tous les enfants jouissent des mêmes « droits ».
« Nous allons du principe que nous avons d’abord à faire à des enfants qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres enfants. Nous avons la particularité de nous occuper aussi d’enfants qui sont en situation de handicap, et surtout de handicap intellectuel », a justifié Rosalie Bassolé quant à son soutien constant et indéfectible pour les enfants du centre.
Elle a poursuivi en affirmant que « ce n’est pas facile ni pour les enfants ni pour les parents ni pour les encadreurs. Donc nous essayons de récréer le même environnement à l’école pour que tous les enfants qu’ils aient un handicap ou pas vivent une vie épanouie ».
Le cri du coeur de l’APEE, « c’est l’inclusion. Nous appelons à l’inclusion parce que nous sommes un centre et nous essayons de montrer que pour peu qu’on s’occupe de ces enfants, ils sont comme les autres », a lancé sa présidente qui œuvre pour la réinsertion socio-professionnelle des enfants handicapés depuis sa création en 1986.
Ces enfants « acquièrent les mêmes aptitudes que les autres enfants. Donc ce que nous demandons d’abord c’est (leur) acceptation et l’inclusion, car s’il y a l’inclusion, les autres difficultés peuvent trouver naturellement solutions », a-t-elle insisté.
L’APEE offre aux enfants souffrant de séquelles de la méningite, de la rougeole du paludisme et autres, donc nécessitant une rééducation, des formations et des enseignements qui prennent en compte le même programme classique que l’éducation nationale. Cet encadrement va de la petite section jusqu’en terminale.
Le centre de rééducation rencontre les mêmes difficultés à « la socialisation » de ses pensionnaires parce qu’il faut apprendre aux enfants « à parler, marcher, être droit, stabiliser les membres ». Elle plaide de cet fait pour un appui en matériel et en logistique pour améliorer ses prestations et satisfaire les enfants.
Comme autres formations pour les enfants qui ne peuvent pas suivre le cycle scolaire normal, l’APE leur apprend de petits métiers à savoir la fabrication des bols, cartes et le tissage. Les invités ont pu visiter les salles dans lesquelles les enfants font cet apprentissage.
A noter que cette cérémonie a été aussi l’occasion pour les enfants qui ont gratifié le public de belles prestations leur ayant valu des salves d’applaudissements, de bien boire, de bien manger et de danser avec les personnalités présentes sur les lieux.
Depuis 1991, l’APEE œuvre avec ses donateurs à offrir chaque an un arbre de Noël aux enfants.
Par Bernard BOUGOUM