Le colonel Saidou Toussaint Prosper Sanou, gouverneur de la région de l’Est du Burkina Faso, interpelle dans un communiqué sur une «mortalité anormale élevée» de chauves-souris ou roussettes, a-t-on appris ce mercredi 1 avril 2020. Il a exhorté la population de la localité concernée « à ne pas consommer ni manipuler ces animaux et d’alerter les services vétérinaires en cas de constat de tout évènement inhabituel ».
Communiqué
Suite au communiqué N°2020/009/MATDC/REST/GVRT-FGRM/CAB du 31 mars 2020 du Gouvernorat de la région de l’Est relatif à une mortalité anormalement élevée de roussettes (chauves-souris) à PAMA dans la province de la Kompienga, le MRAH communique.
A la suite de l’alerte, nos services techniques en collaboration avec ceux du Ministère en charge de l’environnement se sont déportés sur les lieux où les mortalités ont été constatées.
Les constats sont les suivants :
– Une mortalité de vingt (20) roussettes a été constatée au CMA de PAMA sous deux arbres distants de 10 mètres environ ;
– La plupart des cadavres étaient déjà au stade de putréfaction ce qui sous-entend que ceux-ci sont morts il y a quelques jours ;
– Aucune mortalité n’a été constatée à l’issue de la visite du plus grand site de regroupement de roussettes de la localité (enceinte de la gendarmerie de PAMA).
Il convient de relever que les Chauve-souris (roussettes) rencontrées au Burkina Faso sont des animaux frugivores et insectivores vivant en communauté. Elles peuvent être affectées par les activités humaines comme les aménagements routiers, l’électrification de certains locaux, la réfection des bâtiments, la pulvérisation de certains pesticides causant la destruction de leurs gîtes.
Dans le contexte actuel marqué par l’émergence et la réémergence des maladies, la période de forte chaleur, la rareté des ressources alimentaires et de l’eau, l’orpaillage etc., on peut assister à la mortalité de roussettes.
Face à cette situation les mesures suivantes sont prises par nos services compétents:
– la destruction des cadavres et la désinfection des locaux qui servaient de gites pour ces animaux;
– la réalisation d’enquêtes épidémiologiques sur les sites et auprès de la population ;
– la réalisation de prélèvements dans l’optique de rechercher les causes de cette mortalité;
– la sensibilisation de la population.
Pour ce faire, une équipe pluridisciplinaire (Ressources Animales, Environnement et Santé) est mise en place afin d’appliquer ces mesures et poursuivre celles déjà en cours.
Compte tenu du fait que ces animaux peuvent héberger un nombre très important de germes (virus ou bactéries) qui causent des maladies très graves chez l’homme, nous exhortons la population de la localité concernée à ne pas consommer ni manipuler ces animaux et d’alerter les services vétérinaires en cas de constat de tout évènement inhabituel.
Ministère des ressources animales et halieutiques