Les Etalons du Burkina Faso se sont qualifiés à la 34e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Côte d’Ivoire après avoir survolé leur groupe qu’ils composent avec le Cap-Vert, le Togo et l’Eswatini. Un exploit, tant les Burkinabè étaient coutumiers des qualifications stressantes, pleines de suspense et souvent obtenues à la dernière minute. Malgré ses trois victoires et le nul en quatre journées disputées en matchs éliminatoires de la CAN, le sélectionneur Hubert Velud ne convainc pas, sa «patte» sur l’équipe se faisant toujours attendre depuis son arrivée en mai 2022.
Sept matchs sans défaite dont six victoires d’affilée avec un succès historique contre la Côte d’Ivoire en amical, une qualification avant l’heure en phase finale de CAN à deux journées de la fin des éliminatoires. Ces quelques chiffres confirment les débuts plus que réussis de Hubert Velud à la tête de l’équipe nationale de football burkinabè.
Pourtant les critiques ne tarissent pas sur le technicien français, successeur du Burkinabè Kamou Malo qui a amené les Etalons en demi-finale de la dernière CAN au Cameroun. A la tête de la sélection nationale depuis mai 2022, soit près d’un an, Hubert Velud semble toujours chercher ses marques.
Et la double confrontation contre le Togo en éliminatoires de la CAN 2023 a mis en lumière les lacunes de l’équipe burkinabè dont le plan de jeu a laissé nombre de supporters férus sur leur soif. Les choix tactiques et des joueurs du technicien français ont été contestés par beaucoup d’observateurs, lui qui a semblé être trop calculateur, préférant ne pas prendre de risques en sortant certains joueurs au profit d’autres plus frais. Le choix de ne pas faire jouer Stéphane Aziz Ki, en forme avec son club Young African Sport, lors de cette double confrontation, n’est pas du tout passé au sein des supporters des Etalons.
Ainsi, la joie de la qualification contrastait avec la déception du jeu poussif produit par les hommes de Velud. Des réactions de protestation contre le schéma de jeu du technicien de 64 ans ont pris la toile à l’issue du match contre les Eperviers du Togo, contestant le projet de jeu du Français.
C’est un message envoyé au coach pour lui signifier que le Burkina Faso, 10e sur le plan africain et 52e mondial au classement FIFA, ne peut plus se contenter de gagner à l’arrachée. Il est donc attendu du sélectionneur national d’avoir un schéma de jeu clair et plus ambitieux pour permettre aux Etalons de briller face à leurs adversaires.
C’est même un impératif pour le sélectionneur Hubert Velud pour atteindre les objectifs que lui a fixés la Fédération burkinabè de football (FBF), qui consistent à amener les Etalons en finale de la prochaine CAN en Côte d’Ivoire et en phase finale de Coupe du Monde, la prochaine se tenant en 2024 avec 48 nations autorisées à y prendre part.
Par Siaka CISSE