Le journaliste français, Antoine Galindo, est incarcéré en Éthiopie depuis son arrestation le 22 février 2024 par la police éthiopienne, les autorités l’accusant de « conspirer en vue de «créer le chaos» dans le pays, a annoncé lundi son employeur, Africa Intelligence. Antoine Galindo a été déféré le samedi 24 février devant un juge qui a prolongé sa détention jusqu’au 1er mars, selon le média.
Il y a une semaine de cela Antoine Galindo a été arrêté par la police éthiopienne. Il est accusé de conspiration en vue de «créer le chaos», par les autorités éthiopiennes. En effet, le journaliste français a été présenté devant un juge qui a prolongé sa détention jusqu’au 1er mars, selon Africa Intelligence le media dans lequel il est employé.
Africa Intelligence dénonce des «accusations fallacieuses» qui «ne se basent sur aucun élément tangible » et appelle à la « libération immédiate » de son journaliste.
Pour rappel le journaliste Antoine Galindo, chef de la rubrique Afrique de l’Est, était arrivé en Éthiopie le 13 février 2024 pour couvrir, notamment, le Sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, siège de l’organisation panafricaine.
Cette arrestation du journaliste français constitue «une grave atteinte à la liberté de la presse», selon Africa Intelligence.
Antoine Galindo a résidé en Éthiopie entre 2013 et 2017, quatre années durant lesquelles il était le correspondant de plusieurs médias internationaux.
Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique (120 millions d’habitants) et mosaïque de quelques 80 communautés ethnolinguistiques, l’Ethiopie est minée par plusieurs conflits locaux, particulièrement dans les deux Etats régionaux les plus peuplés, l’Oromia et l’Amhara.
Après s’être largement améliorée à l’arrivée au pouvoir de l’actuel Premier ministre Abiy Ahmed en 2018, la situation de la liberté de la presse s’est à nouveau profondément dégradée en Éthiopie depuis 2022 et le début de la guerre dans l’Etat régional du Tigré.
Par Yenlemba Luc LOMPO (Stagiaire)