Près de 1 000 étudiants de l’Université de l’Unité Africaine (UA), ont entamé, dans la matinée de ce lundi 3 juin 2024, cinq jours de composition au titre des examens du second semestre qui marquent la fin de l’année académique de cette école. Dr Amed Moussa Diallo, Président du Conseil d’Administration de cette prestigieuse école supérieure qui a plusieurs disciplines de formation et des étudiants d’environ une vingtaine de nationalités, dit attendre « 100% de taux de passage », au regard des enseignements de « qualité » que les apprenants ont bénéficié.
Les étudiants de l’Université de l’Unité Africaine (UA), anciennement Institut africain de Management (IAM), ont débuté ce lundi 3 juin 2024, l’examen du second semestre auquel prennent part près de 1 000 étudiants de toutes les classes de Licence 1, 2 et 3. Avant les évaluations proprement dites, les étudiants et l’encadrement ont sacrifié à leur traditionnelle montée des couleurs du pays et de leur école.
«Chaque année, on a un taux de succès très élevé»
« C’est le premier jour des examens de fin d’année. Il faut beaucoup de concentration, de sérieux. On a confiance en vous. Nous pensons qu’on va atteindre notre objectif de 100% de taux de passage», a affirmé le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’école, Dr Amed Moussa Diallo, face aux centaines d’étudiants qui étaient alignés dans des rangs pour la montée des couleurs, pour qui, cela est possible, car chaque année, son université « a un taux de succès très élevé et il n’y a pas de raison que ça ne continue pas » cette année. « Je souhaite que les consignes soient respectées, qu’on ne puisse pas faire sortir un étudiant parce qu’il y a eu des impairs », a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso vit un contexte sécuritaire difficile marqué par des attaques terroristes depuis huit ans maintenant et cela joue sur bien de domaines dont l’enseignement supérieur qui accueille des étudiants expatriés. « Malgré le contexte sécuritaire difficile, bon nombre d’étudiants continuent de faire confiance à cette école, cette université qui est un label de réussite. Ils savent qu’en venant ici, ils peuvent tracer leurs sillons et réussir leur vie académique et professionnelle », a soutenu le fondateur de l’UA, Dr Amed Moussa Diallo.
« Ce que nous leur (étudiants) demandons seulement, c’est de nous faire confiance parce que cette école se bonifie d’année, se transcende, se transforme, se remet en cause, innove, pour leur bien. A la fin, ce qu’on doit voir, c’est le taux d’insertion qui doit être très élevé. Nous disons haut et fort que tous les étudiants qui viennent ici, nous leur trouvons des stages et nous avons un taux d’insertion de plus de 90%. Donc, c’est à leur honneur et de l’encadrement de l’école », a-t-il poursuivi.
Dans ce même ordre d’idées, le PCA de l’UA, a rappelé l’existence du fond pour l’entrepreneuriat, une idée que son école a trouvée pour accompagner les étudiants. « Beaucoup d’étudiants en bénéficient. Seulement, nous ne faisons pas de tapage là-dessus. Si sur le terrain, beaucoup d’étudiants de notre école entreprennent, c’est parce qu’ils ont un accompagnement sur le plan académique, financier et en conseil pour pouvoir mieux diriger, mieux encadrer et mieux entreprendre », a-t-il déclaré.
La Graduation de l’UA expliquée
Dr Amed Moussa Diallo a également mis l’accent sur l’importance de la Graduation, la sortie de promotion, célébrée avec faste et qui aura lieu cette année le 7 juillet prochain à partir de 15H00 au Palais des Sports de Ouaga 2000. Cette sortie concerne les étudiants qui ont un BAC+2, la Licence et le Master. Ceux de la première année sont conviés pour venir s’imprégner du déroulement de la graduation pour être performants l’année prochaine.
« La graduation qui est la sortie de promotion est une cérémonie qui marque la fin de parcours du cursus universitaire à l’UA. C’est un évènement important parce qu’il permet aux étudiants de montrer à la face du monde qu’ils ont obtenu un diplôme à l’UA. Cette année, ça concerne 647 récipiendaires et je pense que c’est la première fois qu’on a atteint ce nombre. Généralement, on tourne entre 500 et 600 récipiendaires », a indiqué Dr Diallo qui a estimé que cela « est à l’honneur des étudiants, de la confiance placée à cette école, à cette université ».
Le PCA dévoile le parrain de la Graduation 2024 de l’UA
Le parrain de la Graduation de cette année est Justin Rouamba, un opérateur économique burkinabè qui a une entreprise de génie électrique et qui est basé au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. « C’est un exemple pour les étudiants parce que chaque fois, nous prenons des modèles de réussite pour pouvoir donner l’exemple aux étudiants qui doivent toujours se référer à ces modèles pour réussir et pour pouvoir se dire qu’en se retroussant les manches, on peut déplacer les montagnes », a confirmé le PCA de l’université panafricaine, Dr Amed Moussa Diallo.
« C’est le message qu’on veut faire passer parce qu’il (Justin Rouamba) n’a pas fait de longues études, mais il est brillant dans son domaine, il s’exporte en Côte d’Ivoire et bientôt en Afrique centrale. C’est un exemple à montrer à ces jeunes-là comme quoi, si on veut, on peut », a-t-il conclu.
Les examens du 2e semestre vont concerner entre « 925 à 950 étudiants »
Le directeur général de l’Université de l’Unité Africaine (UA), Alioune Benga a précisé que les examens du second semestre se dérouleront du 3 au 8 juin 2024 et vont concerner « 925 à 950 étudiants ». « L’année scolaire s’est très bien déroulée avec une très belle ambiance, un bon état d’esprit. C’est la raison pour laquelle nous avons pu tenir à date ses examens de fin d’année », a rassuré M. Benga.
« Les étudiants ont eu tous les enseignements nécessaires pour ces examens d’autant plus que l’Administration avait mis en place un ensemble de mesures d’accompagnement avec des cours d’appoint et avait renforcé les cours par des travaux pratiques et des travaux dirigés pour pouvoir aider les étudiants à relever le défi de la réussite parce que l’objectif est que tous les étudiants puissent réussir », a rassuré le directeur général de l’UA, Alioune Benga.
Pour lui, c’est possible et c’est réalisable, l’atteinte du succès par les étudiants. « Nous avons bonne foi que ces étudiants vont relever ce défi-là parce qu’ils ont à cœur de réussir pour prouver à leurs parents que leur investissement n’est pas vain, mais aussi croire en eux, à la réussite. C’est un état d’esprit que nous leur inculquons », a-t-il dit. Les premiers responsables de l’établissement « font croire qu’ils (étudiants) sont les meilleurs, qu’ils ont les compétences, les aptitudes et attitudes pour réussir dans leur vie professionnelle », a-t-il poursuivi.
« Les programmes ne sont pas figés » à l’UA qui évolue en fonction du besoin du marché de l’emploi
M. Benga a affirmé, en ce qui concerne les innovations pour intégrer d’autres nouvelles filières de formation, que cela est une réalité à l’UA/IAM avec entre autres le marketing digital qui est un programme d’appoint. « Les programmes ne sont pas figés. On les révise de façon permanente et constante avec les exigences du marché de l’emploi. Le monde est en perpétuelle évolution et donc il faut adapter les programmes en fonction. C’est la raison pour laquelle nous organisons, de façon périodique, ce qu’on appelle la lecture et la révision des programmes de formation pour être en phase avec les exigences du marché de l’emploi. Le marketing digital, un programme d’appoint », a-t-il répondu.
A l’endroit des étudiants, durant ces cinq jours d’examens, il leur a demandé d’« être concentrés, d’être sérieux dans le travail et de respecter les consignes tout simplement. C’est la règle pour réussir. Le travail, toujours le travail et partout le travail », a-t-il lancé.
Des étudiants « confiants » pour leurs examens
Pour Rachidatou Ivo, une étudiante, elle est « confiante » même si la peur subsiste, car c’est ce qui fait la particularité des examens. « C’est la dernière évaluation et donc nous restons quand-même un peu stressés parce que nous avons peur d’oublier des enseignements que nous avons bénéficiés. Mais je pense que ça va, nous avons été assez préparés, c’est gérable », a-t-elle déclaré.
Quant à Faïz Ouédraogo, étudiant en Sciences économiques et gestion (SEG), première année, il n’est pas stressé au regard de ce qu’il a reçu comme enseignements. « C’était aisé de préparer cette composition, vu que les professeurs ont pratiquement tout donné en classe », a-t-il dit, ajoutant qu’il peut dire qu’ils se sont préparés du mieux qu’ils peuvent. « Je suis très confiant pour les évaluations », a-t-il fait savoir.
Faïz Ouédraogo et ses camarades de la Licence 1, S1, de la 1re année de SEG, commencent les évaluations ce matin avec la matière statistique.
L’Université de l’Unité Africaine (UA) a trois organes, à savoir l’Unité de Formation et de Recherche de Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG), l’Unité de Formation et de Recherche de Sciences juridiques, politiques et d’administration (UFR/SJPA) et l’Institut africain de management (IAM).
Par Bernard BOUGOUM