Au Burkina, dans leur quête de la santé, il arrive que des patients rencontrent des faux médecins. Ces personnes qui usurpent le titre de médecin, pullulent de jour en jour et certains n’hésitent pas à ouvrir leur propre clinique. Depuis maintenant quatre ans, l’Ordre des médecins s’est engagé dans la traque de ces usurpateurs. Dans une interview que votre site Wakat Séra vous proposera le mardi 30 janvier 2018, le professeur Charlemagne Marie Ouédraogo, président de l’Ordre régional des médecins du centre, nous parle de la lutte contre ces faux médecins. Quelles sont les actions menées par l’Ordre dans le cadre de sa mission de tous les jours ? L’Ordre se sent-il interpellé par les critiques faites à l’encontre des agents de Santé ? A qui incombe la responsabilité, quand un médecin ne remplit pas ses horaires dans le centre de santé public où il est engagé ? Quelle est la situation de la reconstitution du clitoris des femmes excisées ? Quel est le coût de cette chirurgie intime ? Ce sont entre autres questionnements auxquels le professeur Ouédraogo a bien voulu nous apporter des réponses.
« Les cas de pratique illégale de la médecine dénoncés, instruits et/ou jugés concernent entre autres l’affaire Dabo Mamadou Chérif, Dicko Mamadou, Ouédraogo Mahamadi, Ouédraogo Yacouba, Illah Adaré de l’association santé pour tous en 2030, ONG Direct Aid », confie le professeur Charlemagne Ouédraogo qui note qu’une dizaine de faux médecins ont été démasqués au Burkina durant ces quatre dernières années.
Répondant à une question sur les faux produits dans les rayons des pharmacies, le professeur Ouédraogo, reconnait que « le faux il y en a partout », et il est « difficile de traquer certains produits illicites ».
« C’est vrai que je ne suis pas un pharmacien mais nous travaillons ensemble et je sais que nos officines pharmaceutiques ne se ravitaillent pas à droite et à gauche. Ils se ravitaillent dans des centrales homologuées, bien connues, qui subissent donc des règles scientifiques », soutient-il.
Concernant les évacuations sanitaires qui alourdissent les dépenses de l’Etat, le président de l’Ordre régional des médecins du centre se réjouit des mesures prises par le gouvernement « pour que dans les mois et années à venir, on n’ait plus besoin d’évacuer un patient en Europe pour des soins de cancer ». A ce niveau le professeur Charlemagne Ouédraogo prend « à témoins les projets de constructions en cours du centre de radio thérapie à Tengandogo et aussi bientôt à l’hôpital de Bogodogo et d’autres mesures d’accompagnement qui permettront que dans les deux ans à venir tout malade atteint du cancer puisse être traité sur place au Burkina ».
Une interview à lire absolument sur votre site Wakat Séra, le 30 janvier 2018.
Par Daouda ZONGO