A propos de la réconciliation nationale, les femmes de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) ont estimé au cours d’une conférence, ce 29 septembre à Ouagadougou qu' »on ne peut pas parler de réconciliation pendant qu’il y a des prisonniers et des gens en exil ».
Selon la présidente des femmes de l’UNDD, Mariam Ouédraogo, on ne peut pas parler de réconciliation pendant qu’il y a des prisonniers et des gens en exil. « Nous lançons l’appel à Roch. Il n’a qu’à libérer les prisonniers, faire venir les exilés puis on va s’asseoir pour discuter et se pardonner », a-t-elle affirmé, en présence de leur président Hermann Yaméogo.
Le parti a fait savoir qu’un mémorandum a été rédigé pour « lancer les débats » par rapport à cette question et ce document a été communiqué à la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) ainsi qu’au Chef de file de l’opposition (CFOP). Durant cette rencontre, les participants vont s’approprier du document tout en apportant leur contribution.
Le Secrétaire général de l’UNDD, Victor Dabiré a affirmé qu’il faut une réconciliation interpersonnelle entre les Burkinabè et avec les autorités afin « d’instaurer l’autorité de l’Etat » car « l’incivisme a pris de l’ampleur de nos jours ». Plusieurs actions sont prévues pour la réussite de cette réconciliation et cela « nécessite beaucoup de moyens et certainement, il y aura un appel à la communauté internationale qui aura une part à jouer », a-t-il précisé.
A en croire le président de l’UNDD, Hermann Yameogo, on ne peut pas gouverner un pays lorsqu’il est traversé par des dysfonctions. Ainsi, il propose aux hommes d’Etat de résoudre d’abord cette situation avant de parler de réconciliation nationale. Concernant l’appel du Président du Faso à « l’union sacrée », Hermann Yaméogo a indiqué qu’il faut réconcilier le peuple avant d’aller à la réconciliation.
Par Boureima DEMBELE