Le lauréat du prix du Conseil de l’Entente portant le nom du père fondateur de l’Organisation, Félix Houphouët Boigny, encourageant «le professionnalisme», sera dévoilé demain vendredi 1er mars dans le cadre des activités de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). C’est l’information que les membres du jury de cette distinction ont porté à la presse ce jeudi 28 février. Le prix Félix Houphouët Boigny sera décerné à un jeune cinéaste qui a réalisé avec «professionnalisme» son premier long métrage respectant les aspects «artistiques et créatifs», a déclaré le scénariste Noraogo Sawadogo, président du jury composé de cinq membres.
Les responsables du Conseil de l’Entente dont Issa Moko, directeur du département de la Coopération politique, de la paix et la sécurité, chargé des affaires sportives et culturelles et les cinq membres du jury du prix Félix Houphouët Boigny ont rencontré la presse ce jour pour faire le point de la participation de l’institution à la commémoration du cinéma africain, célébré chaque deux ans dans la capitale burkinabè. Le prix Houphouët Boigny a été institué en 2014 et est à sa troisième récompense après que «Frontières» de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré a remporté pour l’édition de 2017.
«Nous avons institué ce prix pour encourager les jeunes réalisateurs, promouvoir les valeurs du Conseil de l’Entente, les valeurs culturelles africaines, l’Etat de droit, la démocratie, la fraternité, la solidarité, l’intégration sous régionale», a précisé M. Boko, aux journalistes et acteurs culturels venus prendre part à la conférence. Il a signifié que l’âge maximum pour prétendre à cette récompense est de 40 ans et l’œuvre doit mettre en exergue les valeurs promues par l’organisation sous-régionale.
Le Conseil de l’Entente s’implique également dans l’organisation des activités socio-culturelles et sportives dans les pays membres (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Niger et Togo) pour donner plus de visibilité mais surtout pour renforcer la promotion de la diversité culturelle de la sous-région, a-t-il ajouté, citant en exemple son appui à l’organisation de la «Semaine des arts», du festival des danses traditionnelles au Togo et au festival Vodou du Benin, notamment.
Après avoir rassuré que les membres du jury ont travaillé dans une ambiance bon enfant, le « Jury panafricain » composé de professionnels chevronnés ont identifié 15 films qu’ils ont visionné. A l’en croire, son équipe, malgré la qualité des œuvres en compétition, n’a pas eu du mal à se décider, parce que «le lauréat X qui remporte la récompense sortait du lot». Même si les critères recommandent que les thèmes ou sujets traités dans ces films soient en adéquation avec l’Organisation sous-régionale, le jury a plus misé sur «la créativité, les aspects artistiques et esthétiques» des œuvres avant de se décider, a fait observer M. Sawadogo qui a invité les festivaliers et la population ouagalaise à assister à la cérémonie de remise du prix qui aura lieu au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA).
Le prix du père fondateur de la République de la Côte d’Ivoire est composé d’une somme de 10 millions de F CFA et d’un trophée d’une valeur d’environ un million F CFA. La première édition de ce prix a été remportée, en 2015, par Philippe Lacote de la Côte d’Ivoire avec son long métrage «Run».
Par Bernard BOUGOUM