Le lancement de l’appel à films du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) 2025 a été fait, ce jeudi 29 février 2024, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou. Les inscriptions se dérouleront jusqu’au 30 septembre 2024, délai de rigueur. Pour l’édition 2025, chaque candidat devra débourser la somme de 32 500 F CFA pour l’inscription de son film, a révélé le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo.
Le lancement de l’appel à films du FESPACO 2025 a eu lieu ce jeudi 29 févier 2024 dans la salle de délibérations de la mairie centrale de Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. Les inscriptions qui commencent ce 29 février et prendront fin le 30 septembre 2024, sont payantes. Elles se feront moyennant la somme de 32 500 F CFA par film, a noté le délégué général du FESPACO Alex Moussa Sawadogo.
«Nous recevons généralement 2 000 à 2 500 films au FESPACO et nous espérons en avoir plus. Nous espérons en recevoir 3 000, parce que nous nous sommes rendus compte que la production est très bonne dans les différents pays du continent et de la diaspora», a dit M. Sawadogo.
Il a souligné que les inscriptions pourraient être faites en ligne comme ce qui se fait depuis 2021. «C’est important de garder cette dynamique, ça va permettre à tous les réalisateurs ou producteurs qui sont au Burkina, de la diaspora et ailleurs sur le continent, de se rendre sur la plateforme», a-t-il poursuivi.
Le délégué général du FESPACO a demandé à tous les réalisateurs ou producteurs qui souhaitent postuler, de respecter le délai du 30 septembre 2024 qui marquera la fin des inscriptions. «Il n’y aura pas de réception de film après le 30 septembre 2024», a-t-il prévenu.
L’édition 2025 du FESPACO se tiendra sous le thème: «Cinémas d’Afrique et identités culturelles» et aura comme pays invité d’honneur, le Tchad.
Selon le Dr Valentine Palm/Sanou, enseignante à l’Université Joseph KI-ZERBO, au département de Lettres modernes, spécialiste de sémiotique de l’image, ce thème est d’abord une invite à l’Afrique. Il va «permettre de se focaliser sur certains pans de réflexions pour mieux comprendre qu’est-ce que l’Afrique peut offrir au monde à travers son cinéma», a insisté Dr Valentine Palm/Sanou. «La première réflexion pourrait mettre en relation l’identité avec la question de la formation et de la réception: quel type de formation pour quel type de cinéaste? dans quel but? On pourrait aussi s’intéresser à la problématique de l’ancrage culturel des cinémas d’Afrique et surtout à la dimension de l’universalité des œuvres et ça nous ramène à la problématique de la réception», a affirmé Dr Valentine Palm/Sanou. Pour elle, ce thème «c’est l’Afrique face à elle-même (…) mais aussi le monde face à l’Afrique».
«Puis dans une troisième dynamique, on pourrait réfléchir aux cinémas d’Afrique, mémoire et souveraineté. Parce que parler de l’identité culturelle c’est parler de l’essence de l’être, ce qui fait l’humanité (…) Voilà autant de problématiques qui devront animer le FESPACO 2025» a-t-elle conclu.
Le lancement de l’appel à film a été placé sous la présidence du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo. Celui-ci a été représenté par le président du conseil d’administration du FESPACO, Dr Dramane Konaté qui a transmis les «félicitations» et les «encouragements» du ministre au FESPACO à l’équipe du FESPACO. «Si le FESPACO est arrivé à ce niveau, c’est justement grâce à (la) mutation transgénérationnelle, parce que chaque génération a des pyramides à bâtir et la pyramide du FESPACO est arrivée à un stade qui fait la fierté du Burkina Faso, la fierté de l’Afrique, la fierté de la diaspora», a soutenu Dr Konaté.
«Le ministre félicite chaleureusement l’équipe du FESPACO et encourage cette équipe à poursuivre sur cette lancée afin que le Burkina ait son mot à dans le concert des Nations et afin que le FESPACO puisse contribuer efficacement au rayonnement international de notre pays», a ajouté le PCA du FESPACO.
Pour l’édition 2023, c’est au total 1 142 films qui ont été reçus de 51 pays. Et finalement ce sont 170 d’entre eux qui ont été sélectionnés.
Par Daouda ZONGO et Yenlemba Luc LOMPO (stagiaire)