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Fiche technique du Sud-Ouest burkinabè, région hôte des festivités du 11 décembre 2017

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La région du Sud-Ouest du Burkina qui accueille les festivités du 11 décembre 2017, date de la fête nationale du pays des « Hommes intègres » à la souveraineté nationale, couvre quatre provinces : la Bougouriba, le Ioba, le Noumbiel et le Poni, 28 départements, quatre communes urbaines, 28 communes rurales et  1086 villages. 

Cette région d’où sont originaires la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laure Zongo Hien et celui de la Santé, Nicolas Méda, a pour chef-lieu Gaoua qui a une superficie de 16 576 km2 soit 6,1% du territoire national.

La ville de Gaoua est limitée à l’est par le  Ghana et la région du Centre-Ouest, au nord par les régions des Hauts-Bassins, du Mouhoun et du Centre-Ouest, à l’Ouest par les régions des Cascades et des Hauts-Bassins et au sud par la Côte-d’Ivoire.

D’abord créé comme un département le 7 juin 1974 par  ordonnance, le Sud- Ouest a été érigé en région au début des années 1980 avec les provinces de la Bougouriba et du Poni. Et le 2 juillet 2001, il a été élargi pour avoir ses limites actuelles.

Avec une population estimée à 509 994 habitants en 2002 et 729 362 en 2012 la région du Sud-Ouest est dominée par l’animiste, ensuite le christianisme et l’islam.

La population autochtone est composée, entre autres, de Dagara, Lobi, Dyan, Gan et Birifor. La région du Sud-Ouest est aussi appelée « le pays Lobi ».

Constitué en majorité par des plateaux, des vastes plaines, des bas-fonds, des collines et des buttes, le Sud-Ouest est une région très accidentée. Elle connaît une pluviométrie importante qui varie entre 900 et 1200 mm et la durée des précipitations oscille entre six et sept mois. La saison sèche dans cette localité, dure environ cinq mois (novembre à mars).

La végétation est essentiellement de type savane avec des forêts claires et des forêts galeries situées le long des cours d’eau. La région compte trois forêts classées d’une superficie totale de 55 000 ha et trois réserves de faune d’une superficie de 78.700 ha, soit un total de 133.700 ha de domaines classés.

La faune est riche et variée. On y trouve, entre autres, des éléphants, des phacochères.

Quant au réseau hydrographique, il dispose de plusieurs cours d’eau dont le plus important est le Mouhoun. Les autres cours d’eau sont la Bougouriba qui prend sa source dans la province de la Comoé, la Bambassou, second  affluent qui rejoint le Mouhoun, le Poni qui prend sa source dans le terroir du village de Yérifoula, la Déko qui prend sa source à l’ouest de Kampti, forme un véritable lac permanent appelé Périgban, la Kamba est la résultante de différents ruisseaux dont le plus important est le Toumpo, le Pouéné, un autre affluent du fleuve Mouhoun, prend sa source en Côte d’Ivoire et le Koulbi est ravitaillé par les eaux venant de la Côte d’Ivoire.

Dans ces dernières années, le Sud-Ouest est l’attraction des orpailleurs. Mais d’une manière générale, les revenus des populations proviennent essentiellement de l’agriculture. Le secteur attire de plus en plus d’actifs du fait d’une certaine mécanisation avec le coton. Les principales cultures céréalières sont le maïs, le mil, le sorgho et le riz. Elles couvrent plus de 80 % des cultures pluviales de la région. La production céréalière s’élève à 163 000 tonnes, soit 5 % de la production nationale.

Dans la région du Sud-Ouest, ce sont les provinces de la Bougouriba et du Poni qui sont les zones privilégiées pour l’élevage.  Cependant plusieurs contraintes freinent son développement. Il s’agit notamment de l’insuffisance d’équipements pastoraux, l’inorganisation des éleveurs en matière de circuit de production et de commercialisation et de l’absence de suivi sanitaire du cheptel…

Le secteur de l’industrie est presque inexistant. Cependant, on dénombre quelques petites industries de fabrication d’ouvrages en bois et en métaux.

Les recettes tirées de la chasse sont importantes dans la localité. Cette activité est vivace mais on dénote son inorganisation.

Parmi ces provinces, le Poni est la zone touristique par excellence. On compte 17 sites touristiques dans le sud-ouest dont les ruines de Loropéni inscrits au patrimoine de l’UNESCO. Par contre, la région dispose de peu d’infrastructures hôtelières.

En matière d’infrastructures de transport, le Sud-Ouest possède un réseau routier de plus de 1000 km.

Au niveau de l’éducation, on relève que le taux brut de scolarisation est en dessous du taux moyen au niveau national (13,4% contre 19,6%). La région du Sud-Ouest comptait une vingtaine d’établissements d’enseignement secondaire en 2002. Plusieurs contraintes peuvent expliquer cette situation : il s’agit de l’accès limité à l’éducation dans les zones rurales, du faible taux de scolarisation des filles, du faible développement du secteur privé et du faible revenu des parents.

La population active de la région est importante. Selon une étude, 45,5% de la population est employée à temps plein, 46,8% est occupée à temps partiel tandis que seulement 0,1% est au chômage. Par contre, le taux brut d’activité de la région, estimée à 60%, était supérieure à celui de l’ensemble du pays.

En conclusion, on retient que les indices de la pauvreté font ressortir une paupérisation régionale en perpétuel accroissement. Les provinces du Poni et du Noumbiel sont les plus touchées. Cette situation résulte des conditions difficiles des populations du Sud-Ouest aussi bien sur les plans humain, socio-économique que culturel. Malgré ces contraintes, la région demeure l’une des plus favorisées du Burkina.

Elle possède de nombreux atouts et potentialités : bonne pluviométrie, faible pression démographique, disponibilité de pâturage, de plans d’eau, potentialités élevées de diversification de l’agriculture, etc.

La problématique de développement régional  doit s’articuler autour de la levée des entraves socio-culturelles, l’acquisition et le renforcement technologique en vue de favoriser et de stimuler la production agricole, l’organisation des producteurs et du système de marchés et enfin, la fixation des jeunes dans leur terroir par la formation et le développement des projets porteurs.

La région a comme gouverneur, le colonel de gendarmerie Tagsséba Nitièma et son chef-lieu (Gaoua) est dirigé par le maire Fiacre Kambou.

Par Wakat Séra