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Football: les journalistes africains francophones à l’école de la FIFA

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Véron Mosengo Omba, directeur régional Afrique et Caraïbes des associations membres de la FIFA, lors de sa présentation (Ph. Noël Tadegnon)

Lomé, la capitale du Togo a réuni, le mercredi 5 décembre 2018, une trentaine de journalistes de l’Afrique francophone. Une initiative de l’instance internationale du sport roi afin d’imprégner les hommes de médias du projet de développement Forward de la FIFA.

«Le président de la FIFA, Gianni Infantino considère la presse sportive africaine comme un grand acteur dans le programme de développement», a relevé Véron Mosengo Omba, directeur régional Afrique et Caraïbes de la division associations membres de la FIFA. C’était le 5 décembre dernier à Lomé, lors du forum de développement de la FIFA destiné à des journalistes d’Afrique francophones et qui portait sur le programme de développement Forward. Il s’agissait de donner aux hommes de médias des informations sur ce projet lancé en mai 2016 et dont l’objectif est d’apporter un appui financier, technique et humain à toutes les associations membres de la FIFA et les Confédérations dans leurs tâches visant à développer et promouvoir le football dans son ensemble sur leurs territoires respectifs. Ce forum était nécessaire, selon le directeur régional Afrique et Caraïbes de la division des associations membres, afin de se rapprocher des journalistes et les informer davantage sur des actions de la FIFA sur le continent. Selon Véron Mosengo Omba, le programme Forward 1.0 s’achève en cette fin d’année 2018 pour faire place au programme Forward 2.0 dont le nouveau cycle commence en début 2019. Il a saisi l’opportunité de cette rencontre pour souligner que ce qui est fondamental, c’est que pour le 1.0, le montant débloqué était de 5 millions de dollars US soit 2,5 milliards de francs CFA pour la période de quatre ans alors que le 2.0 est passé à 6 millions de dollars US soit 3 milliards de francs CFA pour chacune des associations membres. Ces fonds sont destinés à couvrir les frais de fonctionnement (administration, gouvernance, …); et à investir dans des projets de football (terrains, compétitions, football féminin et de jeunes). Une autre spécificité du 2.0, ont appris les journalistes, c’est que des conditions bien déterminées sont à remplir par les bénéficiaires pour l’utilisation de ces fonds.

Le Burkina absent de la liste des bénéficiaires 

Il faut noter que la FIFA verse une partie de la somme aux fédérations membres et avant que la deuxième partie soit débloquée, ces associations ont l’obligation de produire des audits pour prouver l’utilisation à bon escient de cet argent par rapport aux besoins exprimés. Sur le continent africain, une vingtaine de pays dont le Burkina ne bénéficie pas de ce fonds. Parlant du cas spécifique du Burkina, Véron Mosengo Omba a affirmé que, «le pays avait des problèmes d’audit qu’il a d’ailleurs fourni. Il a soumis un projet ambitieux de la construction d’un auditoire de 500 places au sein du centre technique et y mettre des panneaux solaires. Ce projet a été déposé récemment et c’est ce qui explique que le Burkina se retrouve dans la vingtaine de pays qui ne bénéficie pas des fonds Forward de la FIFA». Pour savoir comment sont utilisés les fonds de la FIFA, Véron Mosengo Omba a indiqué qu’il y a différentes procédures et à ce niveau. Les médias peuvent par exemple s’adresser directement à l’instance du football international pour avoir la situation de chaque association nationale. De plus, la FIFA est en train de créer une plateforme numérique qui sera prête, en principe, dès l’année prochaine et où l’on peut avoir une idée de ce que fait chacune des fédérations. Il est également possible de vérifier concrètement ce que le bénéficiaire fait avec ce soutien financier et la FIFA se dit prête à fournir toutes les informations nécessaires. Pour la FIFA, ces fonds doivent être utilisés correctement afin qu’ils aient un maximum d’impact sur le terrain.

Par Jean de la Croix Ouattara (Envoyé spécial de Wakat Séra à Lomé)