Dans cette note qui fait le bilan de ses actions de la semaine écoulée, la Force Barkhane fait savoir qu’elle a mis hors de combat de nombreux terroristes.
La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes (GAT), en particulier contre l’état islamique au grand Sahara (EIGS) dans la région dite « des trois frontières ».
Ainsi, la force Barkhane a mené cette semaine une opération aéroportée dans le Gourma malien. Le 2 avril, la force a engagé plusieurs aéronefs et des commandos dans une opération d’ampleur contre les GAT susceptibles d’agir autour d’une garnison de la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) dans la zone de Boulikessi.
Après avoir conduit une succession de manœuvres de harcèlement, les commandos ont découvert un plot logistique sur lequel ont été mis hors de combat plusieurs terroristes. Des motos et du matériel ont été saisis. D’autres membres de GAT ont également été interceptés au cours de cette opération. D’autre part, cette semaine, la force Barkhane a conduit plusieurs opérations aériennes ayant permis la neutralisation de nombreux terroristes. Les 1er et 7 avril, la force Barkhane a conduit des opérations aériennes dans le Gourma malien.
Le 1er avril, appuyée par un drone Reaper, une patrouille de Mirage 2000D a été engagée et a permis la neutralisation de nombreux terroristes et la destruction de plusieurs motos, affaiblissant ainsi les capacités d’action de l’EIGS dans le nord du Gourma. Le 7 avril, un drone Reaper a poursuivi le harcèlement des GAT dans cette région en effectuant une frappe proche de Gossi. Les 4 et 7 avril, c’est dans le Nord du Burkina Faso qu’un drone Reaper a permis la caractérisation de GAT puis la réalisation de frappes aériennes permettant la neutralisation de plusieurs terroristes.
L’action du 7 avril a nécessité l’emploi d’une patrouille de Mirage 2000D en coordination avec le Reaper. Le dimanche 5 avril, la force Barkhane est intervenue dans le Liptako nigérien à la demande des forces armées nigériennes (FAN) tandis qu’une position des forces de sécurité nigériennes était attaquée à Banibangou, à proximité de la frontière malo-nigérienne. Alors que ces unités repoussaient l’attaque de leur camp, la force Barkhane a engagé une patrouille de Mirage 2000D ainsi qu’une patrouille d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque composée d’un Tigre et d’une Gazelle contre les GAT.
L’intervention a permis la neutralisation d’une dizaine de terroristes et la destruction d’un pick up et de quatre motos. La bonne coordination existant entre la force Barkhane et les FAN a rendu possible cette réaction et s’inscrit dans la dynamique de synchronisation des plans et de partage de l’information souhaitée entre la force Barkhane, la FCG5S ainsi que les armées nationales des pays du G5 Sahel. Le 6 avril, la force Barkhane est intervenue et a décelé, puis neutralisé par une frappe aérienne, plusieurs membres d’un GAT qui opéraient le long de la frontière malo-nigérienne, à la suite d’un renseignement obtenu par les FAN dans le cadre de l’opération ALMAHAOU.
La très bonne coordination existant entre la force Barkhane et les FAN, qui avait notamment permis d’obtenir des résultats très significatifs durant l’opération MONCLAR, a ainsi rendu possible cette action qui s’inscrit dans la dynamique plus large de synchronisation des plans et de partage de l’information souhaitée entre la force Barkhane, la FC-G5S ainsi que les armées nationales des pays du G5 Sahel. Actualités de la force Barkhane La force Barkhane et ses partenaires continuent ainsi plus que jamais le combat, ensemble, avec pour objectif de restaurer des conditions sécuritaires favorables au retour de la gouvernance des Etats dans la bande sahélo-saharienne.
Focus sur… la représentation de Barkhane au Mali Au Sahel, de nombreux acteurs agissent dans le domaine sécuritaire, du développement ou de la diplomatie. Coordonner et faire converger l’ensemble de ces efforts est un enjeu primordial dans lequel la force Barkhane s’investit, en particulier dans la dimension sécuritaire, cœur de son action. La représentation de Barkhane au Mali (RBM) tient ce rôle particulier au sein de ces instances de coordination qui se tiennent à Bamako. Créée en 2014 à Bamako, elle entretient des liens étroits avec l’ambassade dans une approche 3D (diplomatie, défense, développement), avec les forces militaires ou missions partenaires et leurs autorités, les ONG, et les acteurs du développement dont l’agence française de développement (AFD) et le comité international de la croix rouge (CICR), pour l’essentiel.
La RBM est placée sous le commandement du général Damien de Marsac depuis le mois de juillet 2019. Représentant du commandant de la Force Barkhane au Mali, il participe à la manœuvre globale de la Force, en particulier dans la coordination des planifications opératives des différentes forces sahéliennes (lutte contre le terrorisme) et la synchronisation de leurs plans de campagne dans tous les domaines (partenariat militaire opérationnel, formations, opérations, etc.). Le détachement de liaison et de conseil (DLC) a été déployé à Bamako au sein de de la RBM en septembre 2019, et est intégré au sein de la sous-chefferie opérations de l’état-major général des armées, en plein cœur de Bamako.
Le DLC a notamment pour mission de coordonner, au niveau opératif et stratégique, l’action de la force Barkhane avec celle des forces armées maliennes (FAMa). Autre composante de la RBM, le détachement de liaison et de mentorat (DLM) de la force Barkhane est un maillon essentiel dans la coopération avec la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S). Ce détachement a notamment pour mission de participer à la synchronisation des plans des deux forces sahéliennes régionales que sont Barkhane et la FC-G5S. Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1 er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.