Le nouveau commandant de la force du G5 Sahel, le général Ould Hanena Sidi, a été reçu en audience le mardi 2 octobre 2018, à Ouagadougou, par le ministre de la Défense nationale, Jean-Claude Bouda, dans le cadre de la coopération militaire qui unit les cinq pays constituant la force sous régionale.
Après s’être entretenu avec les autorités politiques et militaires burkinabè, le général de division a annoncé que son unité allait mener les jours à venir, des « opérations contre les bases terroristes » dans la zone d’intervention de la force conjointe.
Le commandant du G5 Sahel, a indiqué que « depuis une semaine, l’Etat-major de la force se penche sur la planification d’opérations qui auront lieu incessamment ».
Malgré la difficulté que rencontre le G5 Sahel pour son financement, son commandant, le général mauritanien Ould Sidi a noté que l’unité compte d’abord sur ses propres capacités. « Les Etats du G5 Sahel comptent d’abord sur leurs propres moyens parce que le problème de la sécurité au Sahel est d’abord (le) leur », a-t-il soutenu tout en demandant aux « bonnes volontés qui peuvent venir par-ci par-là » de se manifester.
Sur la polémique née autour de la délocalisation du poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel de Sévaré (centre malien) à Bamako, à cause des attaques, le commandant de la force sous régionale a laissé entendre que le rôle d’un quartier général est la réflexion, la planification et la coordination des opérations sur le terrain.
Pour lui, Sévaré est un lieu où se mènent les opérations or, « le quartier général doit être dans un endroit à même de lui permettre de remplir cette mission » de planification et de coordination, et donc, « Bamako est l’endroit le plus approprié », a-t-il renchéri.
Six personnes et plusieurs autres blessées ont été enregistrées dans les rangs du G5 Sahel fin juin dernier, après que le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel a été la cible d’une attaque armée à Sévaré.
Par Mathias BAZIE