Pour la directrice générale de l’Ecole Supérieure Privée en Direct (EDE), Andréa Balma, «la formation en ligne est la formation de l’avenir». Cette communicatrice de formation, ingénieur pédagogique multimédia, chef de projet digital et également initiatrice du Réseau des ingénieurs pédagogiques et technopédagogues (RINTECH), est, fort logiquement, celle dont l’école fait des merveilles et se retrouve en bonne position dans le classement officiel des établissements de formation. C’est donc avec assurance que la titulaire d’un Master Ingénierie de Formation et Usage du Numérique dans les Organismes de formation de l’université de Nantes en collaboration avec Le Mans Université ainsi que d’un Master professionnel MEEF Analyse, Conception et Recherche dans le domaine de l’Ingénierie des Technologies en Education et d’un Master de recherche en technologie de l’éducation de Cergy Université, parle de la formation en ligne dans cet entretien qu’elle a accordé à Wakat Séra.
Wakat Séra: Comment se pratique la formation en ligne à l’EDE située à Ouaga 2000?
Andréa Balma: EDE, déjà le nom a été choisi parce que la solution pour nous c’était d’être à distance mais être face à face avec l’étudiant. Même si c’est à travers l’ordinateur. On pouvait appeler ça, école supérieure en ligne mais on a préféré direct parce que tu es face à ton ordinateur et tes interlocuteurs en direct peuvent discuter avec toi. Et cette école a mis en place beaucoup d’outils informatiques pour communiquer avec les étudiants. Il s’agit, notamment, de la visio-conférence qu’on a lancée depuis 2015, zoom a suivi, on a mis en place une salle multi média qui permet aux étudiants depuis l’extérieur de pouvoir faire leur soutenance sans forcément se déplacer. L’école aussi a mis en place un système d’accompagnement de telle sorte que l’étudiant ne se sente pas isolé. Donc, vraiment, on a fait en sorte que le direct que nous avons choisi dans notre dénomination soit une réalité. Que l’étudiant ne se sente pas isolé. Qu’il ait vraiment cette sensation d’être dans une salle de classe et communiquer avec des humains et non seulement avec la machine. C’est ce qui nous a amené à donner cette dénomination EDE.
Qui peut s’inscrire à l’EDE?
Tout le monde peut s’inscrire à l’EDE. Nous avons des élèves même avec leur BAC de 2022 qui demandent à s’inscrire au niveau de l’école, il y a des nouveaux bacheliers qui sont venus, donc, c’est tout le monde. Tous ceux qui sont intéressés par la formation peuvent s’inscrire.
Quelles sont les filières dispensées à l’EDE?
Nos filières sont essentiellement du domaine des sciences économiques et de gestion. Au niveau de la licence, nous avons Assistant de direction, Finance comptabilité, Gestion des ressources humaines, Gestion des projets, Gestion des entreprises et des sociétés, Management qualité hygiène sécurité environnement, Marketing Management, Transport prestation logistique. Au niveau du Master, nous avons master finance comptabilité option comptabilité contrôle et audit, Gestion des ressources humaines, Gestion des entreprises, Gestion des projets option environnement et développement durable, Gestion des projets option administration et gestion des projets de santé, Gestion des collectivités territoriales, Management qualité hygiène sécurité environnement et Management des prestations logistiques. Nous avons aussi le Master en gestion de collectivité territoriale. Ça, ce sont vraiment des spécialités que nous avons à l’école. Nous avons aussi des formations certifiantes dans les domaines que nous formons, donc, dans les domaines de sciences économique et gestion.
Ces filières répondent-elles à la problématique du manque d’emplois des jeunes par exemple?
Comme j’ai fait des études de communication et marketing nous avons réalisé d’abord une enquête. On a participé à plusieurs salons et on a approché également des gens notamment dans la ville de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou pour comprendre en fait les filières qui les intéressaient le plus. Voir sur le marché les filières disponibles et ce qu’ils vont faire C’est à partir de cette enquête que nous avons fait nos propositions de filières. Ça répond justement à la demande du marché.
Quelles sont les grandes distinctions que EDE a remportées?
Au niveau des prix, nous avons déjà été classés 7e, meilleure école en 2017 par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. Ensuite, en 2017 toujours, nous avons obtenu le prix des grandes écoles africaines qui a été donné par l’ONG Afrique Emérite, dans la catégorie bronze. Cela a été suivi en 2018 par le grand prix des écoles africaines toujours, mais dans la catégorie argent. En 2019, nous avons eu le même prix catégorie or. En 2020, on a obtenu un diplôme reconnu par le CAMES et je précise que c’est la première école privée en ligne dans l’espace CAMES à avoir obtenu cette accréditation. Et donc, on a la Licence Management qualité Hygiène sécurité et environnement et le Master Gestion des Ressources humaines qui ont été retenus par le CAMES. Et cela est une fierté je vous l’avoue.
En 2021, on a eu le prix de réseautage des grandes écoles africaines dans la catégorie formation en ligne. Et en 2023, cette année donc, nous avons eu le prix de l’université, la plus digitale du Burkina et nous avons été classés 6e meilleure école au niveau du Burkina Faso. Je souligne qu’étant donné que nous sommes référencés au niveau du ministère comme une école en ligne, c’est donc la première école en ligne à être bien positionnée avec une moyenne de 17,61/20 au Burkina Faso. Voilà, c’est le palmarès actuel de l’école.
Avec toute cette expérience dans l’apprentissage en ligne, quelles sont les principales réalisations dont vous êtes fière en termes de réussite des étudiants et d’innovations pédagogiques?
En 10 ans, nous avons formé plus de 2000 étudiants dans plus de 25 pays d’Afrique et d’ailleurs. En effet, nous avons des étudiants au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Gabon, à Djibouti, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Bénin, au Congo Brazaville et Congo Kinshasa…
Notre école a pu se positionner comme référence en matière de formation à distance sur le plan international, grâce à la qualité des formations, mais aussi et surtout grâce au dévouement, à l’abnégation et au professionnalisme de notre équipe pédagogique, administrative, notre corps professoral. Cela nous a valu des distinctions sur le plan international tel que les Prix et trophées des Grandes écoles Africaines dans la catégorie Bronze, Argent et Or délivré par l’ONG Afrique et mérite, le prix du meilleur service en ligne délivré par le Salon du e-commerce, le trophée et Prix Africain de coopération et du réseautage et récemment en 2023 nous avons été nommés meilleure université la plus digitale lors des Awards du digital au Faso.
Par ailleurs, nous avons également organisé notre toute première journée scientifique, ce qui est une première pour la formation en ligne. Cet événement a regroupé des experts de plusieurs domaines qui ont pu partager avec nous des communications intéressantes sur le domaine du numérique et de l’enseignement à travers cet outil. En outre, nous avons mis en place un programme de bourse sociales dénommé le programme Isabelle Balma. Il est né du projet de poursuivre l’œuvre de Feue Madame Isabelle Balma, Directrice générale adjointe de l’Ecole Supérieure Privée en Direct, dans la lutte pour la formation inclusive et l’insertion professionnelle des jeunes et des jeunes femmes en particulier. Le programme a pour but de donner l’opportunité à des jeunes (hommes et femmes) issus de milieux défavorisés de poursuivre leur cursus universitaire non entamé ou arrêté pour manque de moyens. Le programme Isabelle Balma possède deux volets : un volet destiné aux jeunes femmes et aux hommes issus de milieux défavorisés dénommé « Karame » et un volet destiné aux jeunes femmes et hommes vivant avec un handicap dénommé « Yeleen. Il compte à ce jour une soixantaine de bénéficiaires depuis son lancement en 2021.
Comment entrer en contact avec EDE?
On a notre site: www.ecoleendirect.fr On reste aussi disponible sur le WhatSapp au 65-19-08-47. Les postulants à l’EDE peuvent faire la préinscription en ligne. Ils peuvent aussi, par le biais du numéro WhatSapp se renseigner pour les inscriptions. Bien sûr, ils peuvent également venir au niveau du siège pour se renseigner avec notre équipe qui se chargera de les mettre dans le bain.
Comment avez-vous mis sur orbite, l’Ecole supérieure privée en direct (EDE)?
L’Ecole supérieure privée en direct (EDE) a vu le jour en 2012 suite à une expérience personnelle. Ayant débuté ma carrière professionnelle très jeune, à l’âge de 21 ans, j’ai dû allier mon travail avec ma formation académique que je poursuivais en cours du soir.
Je suis très vite arrivée au constat que le système d’enseignement dit classique était très complexe pour les professionnels désirant se former, renforcer ou acquérir des nouvelles compétences. Quand j’ai commencé à donner des cours dans des écoles je me suis rendu compte que tous ceux qui participaient à mes cours le soir, n’étaient pas présents tous les jours. Ils avaient des difficultés à se déplacer, des soucis comme les missions ou encore des empêchements au bureau. Et, quand ils revenaient, les difficultés de continuer à suivre les cours, empêchaient leur progression. C’était tout un problème pour eux, ne serait-ce qu’avoir le support auprès des camarades de classe, c’était un problème pour reprendre les devoirs, les rattrapages, c’est très difficile. C’est ainsi que je me suis posé la bonne question: comment faire pour aider ces adultes car ce n’est pas facile quand on a raté un cours? Et c’est très difficile de quitter la province pour venir en ville pour suivre les cours. Alors j’ai commencé à faire de petites recherches. A l’époque, ce n’était pas très bien connu mais j’ai entendu parler de la formation en ligne. Mais, il n’y avait aucun texte, aucune règlementation pour permettre de le faire.
« Un fait inédit »
C’est alors qu’avec l’appui d’autres jeunes, nous nous sommes d’abord lancés dans la mise en place d’une solution digitale de soutien scolaire dénommée PREDIR (Projet Ecole en Direct) pour venir en appui aux adultes professionnels et aux étudiants. Ce projet a ensuite évolué pour donner naissance à l’Ecole en Direct que vous connaissez aujourd’hui. J’avoue que je ne pensais pas à ouvrir une école en ligne, j’avais approché lors d’une audience, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur à l’époque, le professeur Joseph Paré, qui m’a encouragé et motivé à lancer une école de formation en ligne. Je ne lui dirais jamais assez merci pour son appui, car si EDE existe c’est bien grâce à ses conseils.
Un fait inédit (rires) peut être l’a-t-il oublié, mais c’est sa modestie et sa simplicité qui m’ont beaucoup surprise! En effet je devais me rendre au rendez-vous fixé la première fois au ministère de l’Enseignement supérieur et j’ai été victime d’une panne, une crevaison. J’étais paniquée et découragée. Comment faire? c’était le rendez-vous de mon ultime chance d’être accompagnée. Car vous le savez, réussir à se lancer dans l’entreprenariat en tant que jeune est difficile, et j’ai vécu ces difficultés! Pendant que j’étais désespérée et aux abois, et que je n’avais même pas d’unités pour appeler, le portable a sonné et c’est le ministre lui-même ne nous ayant pas vu, qui s’inquiétait et cherchait à prendre de nos nouvelles pour confirmer le rendez-vous. J’ai alors remercié le Seigneur tout puissant et expliqué au ministre Paré Joseph, ma situation.
Comment avez-vous suivi l’évolution du paysage de la formation en ligne après dix ans?
En 10 ans, le domaine de la formation en ligne a beaucoup évolué. En effet, en 2020, EDE a été la toute première école en ligne à obtenir l’accréditation CAMES pour ses diplômes. Cela était jusqu’alors impossible pour les écoles en ligne. C’est une avancée majeure pour notre domaine étant donné que la demande en formation à distance est croissante. En outre, beaucoup d’autres écoles ont expérimenté l’enseignement en ligne et poursuivent actuellement avec un système hybride (en ligne et présentiel). Le métier d’ingénieur pédagogique est de plus en plus connu.
Certains pourraient craindre que l’apprentissage en ligne ne remplace complètement l’éducation traditionnelle. Quelle est votre perspective sur la complémentarité entre ces deux approches?
Chaque époque a eu ses craintes par rapport à l’apprentissage, du tableau noir au tableau blanc interactif, du téléenseignement au cours en ligne, les individus ont toujours eu des réticences face au changement. Rappelons que la formation à distance existe depuis des années et se faisait par le biais du courrier postal, elle a évolué aujourd’hui pour s’appeler formation en ligne avec l’intégration des technologies liées à internet. On parle aujourd’hui de blended learning ou formation hybride, qui est une méthode d’apprentissage qui combine les cours classiques et cours en ligne. Il faut savoir s’adapter et éviter d’être réfractaire, échouer en tentant vaut mieux que réussir en copiant. L’innovation doit être la clé de notre progrès, nous devons cesser de demeurer dans le déni.
Quelles sont les caractéristiques uniques de l’approche pédagogique d’EDE qui ont contribué à son succès continu pendant toutes ces années ?
EDE dans son processus pédagogique privilégie la flexibilité et l’autonomie avec des rencontres sous formes asynchrones et synchrones comme cela se fait en général dans une formation à distance. Les formateurs suivent un programme préétabli qui prend en compte la présentation des modules, leur découpage en séquence et leur séance d’animation par semaine selon la durée du module. Les heures de synchrone sont d’une durée d’une heure et chaque formateur en est informé. Pour les modalités d’évaluation, les formateurs d’ailleurs favorisent : les situations problème (SP), la démarche réflexive et les travaux de recherche pour les Master.
Les défis techniques et logistiques sont inévitables dans l’enseignement en ligne. Comment votre école a-t-elle surmonté ces défis au fil des ans?
En effet, nous sommes confrontés au défi de la connexion internet. L’accès à cette ressource est toujours cher et le débit faible dans certaines zones où se trouvent nos étudiants. La situation sécuritaire du pays complique d’autant plus les choses. De ce fait, nous avons opté à EDE des mesures d’adaptations et de résilience. Notre plateforme e-learning a été conçue pour être adaptée à la qualité du réseau, ce qui permet à nos étudiants d’y accéder peu importe où ils se trouvent. Nos tuteurs pédagogiques et techniques travaillent également d’arrache-pied pour offrir la meilleure expérience de formation possible à nos étudiants.
L’interaction sociale et la création de liens entre les étudiants peuvent être considérées comme des aspects manquants dans l’apprentissage en ligne. Comment EDE intègre-t-elle ces aspects dans son modèle éducatif?
Evidemment, même avec toute l’avancée technologique, on ne pourra jamais remplacer l’humain. De ce fait, nous œuvrons tous les jours à maintenir le côté humain dans toutes nos activités à EDE. Nous le faisons notamment à travers la mise en place de notre réseau d’alumni, qui a pour but de favoriser les échanges et le partage d’expérience entre les anciens et actuels étudiants d’EDE. Nous avons aussi en notre sein, un club des étudiants que nous nous efforçons de maintenir actif à travers l’organisation de session de formations, de Masterclass, de webinaire de partage d’expériences, pour permettre à nos étudiants de réseauter et de développer des liens au-delà du virtuel.
Il faut noter que nos tuteurs sont disponibles pour éviter l’isolement des étudiants.
Certains affirment que la formation en ligne est source de plagiat et d’encadrement inadéquats. Comment votre école gère-t-elle cet aspect pour garantir l’intégrité académique?
Les évaluations, les travaux dirigés, et même l’encadrement pour la rédaction des documents pour les soutenances de fin de cycles, se font sous l’étroite surveillance de notre service des études sur la plateforme e-learning d’EDE. Par ce biais, Les étudiants restent en contact permanent avec l’administration et avec les enseignants. Cela nous permet d’avoir un œil sur le travail qu’ils fournissent et de prévenir les cas de plagiats.
Vous avez par exemple ce témoignage de notre étudiante Koala Aminata : « Ahahhaha (rire) je reçois un mail qui me notifie que j’ai un examen de 1er semestre à passer et la présence est obligatoire et sera contrôlé via nos caméras allumées. Et moi j’appelle le coordonnateur, je lui dis ceci : Mais coordo, pourquoi encore un examen ? Et nos évaluations alors ? C’est quelle école en ligne qui est sérieuse comme ça. Et le coordo m’a répondu en éclatant de rire. Tu pourras témoigner à tous ceux qui pensent que l’école en ligne n’est pas chose sérieuse que c’est du sérieux ».
Pouvez-vous partager avec nous des faits inédits qui ont marqué l’évolution d’EDE ou quelques témoignages d’anciens élèves qui ont bénéficié de l’enseignement en ligne dispensé par votre école?
Nous avons des retours satisfaisants de la part de nos anciens étudiants. A titre d’exemple, nous avons récemment reçu le témoignage de notre étudiant Zoundi Mathieu, précédemment étudiant en master gestion des projets, qui est aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise grâce à sa formation à EDE. Je peux aussi parler de Monsieur l’Abbé Marcel Sébastien Compaoré, qui nous a fait confiance de sa 1ère année de licence jusqu’à l’obtention de son master en Gestion des Ressources Humaines qui a été désigné responsable du personnel dans sa paroisse. Des exemples de ce genre font légion, je ne pourrai pas tous les citer. Je vous invite donc à consulter notre magazine interne d’informations en ligne, le magazine lueur pour suivre les témoignages et les parcours inspirants de nos Alumni : https://magazinelueur.wordpress.com/
Quel est votre cri de cœur à l’endroit de tous ceux qui hésitent encore à faire confiance à la formation en ligne?
Je voudrais dire aux Burkinabè qu’on est à un moment où il faut de faire confiance quand même à leurs compatriotes. Il y a beaucoup d’innovation en Afrique. Ceux qui se lancent ont forcément une idée du développement de leur pays. Tant qu’on peut accompagner ces frères, qu’on le fasse parce qu’aujourd’hui, la formation en ligne empêche la fuite des cerveaux. Nous avons de plus en plus de personnes qui vont à l’extérieur et qui ne reviennent plus dans leur pays. Aujourd’hui, on a la possibilité de former sur place. Même étant dans une province, on peut avoir une formation de qualité. Alors, pourquoi hésiter et continuer de payer une somme faramineuse pour pouvoir faire former son enfant à l’extérieur ? Il y a des partenariats mêmes avec des universités étrangères qui permettent aujourd’hui de former en ligne et d’obtenir des diplômes à l’étranger.
Donc, ce sont des options qui doivent être prises en compte. Moi je pense qu’il est important qu’on accompagne sur place. On est aujourd’hui dans tout ce qui est Faso Dan Fani, on accompagne avec ferveur et fierté les tisseuses, on a même mis en place des uniformes et tout, même les mets culinaires. C’est le cap. Maintenant, il faut le faire au niveau de l’enseignement. Nous avons le ministère qui nous accompagne à ce que nous soyons dans la qualité. Mais cette qualité n’est pas suffisante si nos propres concitoyens préfèrent aller inscrire leurs enfants ailleurs dans d’autres pays. Qu’ils fassent confiance aux institutions surplace et qu’ils acceptent aussi de les accompagner parce que c’est main dans la main qu’on peut construire quelque chose.
Entretien réalisé par Bernard BOUGOUM