Plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou ont subi de fortes averses depuis 5H du matin ce jeudi 26 juillet 2018. Des habitants des quartiers populaires dont Pissy, Tanghin, Tampouy, Patte d’Oie, Rimkièta, Cissin, Bissinghin, Kilwin, Bassinko, Djikôfè ont les pieds dans l’eau à cause de la pluie et se démènent pour sauver des meubles.
Concessions inondées, artères de la capitale burkinabè impraticables, caniveaux débordés sous la puissance de l’eau de ruissellement, écroulement de maisons par endroit, entraides entre voisins pour vidange d’eau dans des habitations ou structures, tel est le spectacle désolant qui s’offrait surtout aux Ouagavillois des quartiers de la capitale du Burkina Faso et une équipe de Wakat Séra a également fait le constat en cette mi-journée du 26 juillet.
Selon des témoignages de certains habitants, cette forte averse a créé par endroit des dégâts matériels, notamment dans les concessions où l’eau de la pluie a endommagé certains matériels, empêché la circulation et fait tomber ou fissuré certains murs entre autres.
Nos interlocuteurs qui vivent ces moments difficiles ont dénoncé le manque de caniveaux ou leur absence totale dans certains quartiers. Pour les usagers qui ne savent pas où mettre la tête, l’insuffisance ou l’absence totale de caniveau qui serait la première conséquence de ces inondations faute de pouvoir évacuer l’eau vers les principaux barrages de la ville. Conséquences, ces inondations à chaque grosse pluie qui n’épargnent presqu’aucun quartier de Ouagadougou.
D’autres par contre reconnaissent la non implication des usagers des routes pour curer le peu de caniveaux qui ont été construits. Certains même dénoncent l’attitude de certains riverains qui déversent les saletés de tout genre dans les canaux de ruissellement d’eau dans la capitale burkinabè qui n’est pas à sa première inondation.
En rappel, le 1er septembre 2009, Ouagadougou a connu une pluviométrie sans précédent avec son corollaire d’inondations qui ont entraîné hélas une catastrophe naturelle, provocant plus de 150 000 personnes sinistrées pour la plupart, par suite d’effondrement de maisons.
Des institutions publiques et privées ont vu tous leurs outils de travail, des documents, des archives immergés d’eau. Le Burkina Faso a déploré neuf pertes en vies humaines, plus de 250 maisons détruites et une dizaine de ponts endommagés pour la seule ville de Ouagadougou.
Par Mathias BAZIE
