(Paris, 15 septembre 2017). Loin du pays, mais solidaire, la communauté burkinabè en France multiplie les initiatives de rencontres et de retrouvailles. Entre manifestations à caractère régional et initiatives associatives faitières, la volonté est affichée de resserrer les liens. C’est ainsi que l’association des femmes dite Taafè Fanga a organisé le 9 septembre dernier, en banlieue parisienne de Creteil, un Dassandagha qui a drainé la communauté, avec à sa tête l’Ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo, malgré la météo capricieuse.
« Nous sommes venus retrouver un air du pays », dira le diplomate, entre deux tours de stand avec les organisateurs.
Il y avait en ces lieux, de quoi rappeler aux papilles gustatives, les saveurs du pays. Gonré, piga, babenda, brochettes, et, bien sûr, l’incontournable dolo, bière à base de sorgho germé. « Ce sont des choses qui nous manquaient, et on est content de retrouver cela ici, aujourd’hui », opine Mme Fatoumata Diénépo, qui a bravé la pluie pour se rendre à cette fête.
En famille, ou entre copains, Brkinabè et amis du Burkina Faso ont pu solidariser, et célébrer leur appartenance à une communauté.
De passage à Paris, des personnalités comme l’ancien ministre Elie Justin Ouédraogo, sont venues apporter leur soutien aux organisateurs.
Jusque dans la nuit, au son de la musique, et avec l’énergie insufflée par le dolo, alors que l’automne s’installe avec sa grisaille, on aura fait le plein de moments ensoleillés, en attendant l’hiver.
La deuxième édition du dassandagha s’est achevée sur des notes de satisfaction pour les organisateurs. Le cap est déjà mis vers l’année prochaine. La marraine 2017, Mme Fouad Houssein, fonctionnaire en charge du cinéma à l’Organisation internationale de la Francophonie, s’est essayée au warba, sur un air de Bamogo Jean Claude dit « man ». Elle était ravie de communier avec les Burkinabè.
« La communauté est très soudée, et c’est ce qui saute aux yeux, en premier. De voir une communauté réunie, pour passer des moments de convivialité, et de montrer aux autres, ce qu’est le Burkina Faso », lance-t-elle, presqu’à bout de souffle. Quand le DJ aura fini le tube de Bamogo Jean Claude dit « man », certaines personnes se mettent à la danse, au rythme de batteurs de djembé.
Vers 21h, quand il est temps de quitter les lieux, tout le monde promet, ferme, d’être là, l’année prochaine, inch Allah.
R. A. BAMBARA