Le Premier ministre français, Michel Barnier, suite à la large censure dont son gouvernement a fait l’objet, a présenté, sa démission au président Emmanuel Macron, ce jeudi 5 décembre 2024. Pour sa succession, plusieurs noms sont cités. Alors qui va remplacer M. Barnier ?
Le Premier ministre, Michel Barnier, a été largement censuré par l’Assemblée nationale mercredi soir, après seulement trois mois passés au pouvoir. Une première depuis 1962. Le locataire de Matignon doit présenter sa démission et celle de son équipe à Emmanuel Macron ce jeudi 5 décembre à 10 heures.
Ainsi, les analystes de la politique française s’interrogent sur les options qui s’offrent désormais à Emmanuel Macron qui s’exprimera ce soir à 20 heures pour situer la nation sur cette situation. « Honneur d’avoir servi avec dignité la France et les français », a posté Michel Barnier sur X, anciennement Tweeter.
Parmi les noms qui circulent dans les médias français, on a Sébastien Lecornu, ministre des Armées considéré comme un fidèle d’Emmanuel Macron. Il y a aussi François Bayrou, considéré également comme un allié de la première heure d’Emmanuel Macron. Le nom de Bruno Retailleau, l’actuel ministre de l’Intérieur qui a fait acte de candidature, ces derniers mois, est cité également.
Outre ces noms, il faut ajouter d’autres les profils qui reviennent, à savoir ceux de François Baroin, maire de Troyes, ancien président de l’Association des maires de France qui a exercé des mandats de députés, de sénateurs et a occupé le poste de ministre du Budget et des Comptes publics ; Bernard Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur ; Laurent Berger, ancien patron de la CFDT ; François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France.
Le président Emmanuel Macron avait choisi début septembre Michel Barnier pour plus de stabilité parce que le pays faisait face à une fronde sociale grave. Alors que le Nouveau Front populaire (NFP) était arrivé en tête des élections législatives anticipées, le 7 juillet 2024, le président de la République avait refusé de nommer à Matignon la candidate de l’alliance de gauche, Lucie Castets, pour éviter de voir son gouvernement renversé par une motion de censure.
Il avait préféré, après deux mois de suspense, un représentant du parti Les Républicains (LR), formation arrivée en quatrième position des législatives et seul parti politique à ne pas avoir appelé au « front républicain » contre l’extrême droite.
Selon la Constitution française, M. Macron à tout à fait le droit de renommer Michel Barnier comme Premier ministre en invoquant l’urgence de la situation politique, économique et financière.
Par Wakat Séra