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France: un collectif d’ONG africaines porte plainte pour corruption contre le groupe Bolloré

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Vincent Bolloré

Un collectif d’ONG africaines a porté, le mardi 18 mars 2025, une plainte auprès du Parquet national financier (PNF) de Paris contre le groupe Bolloré, notamment, son ancien PDG Vincent Bolloré et son fils Cyrille, pour exiger la restitution de sommes allant jusqu’à plusieurs milliards d’euros liées à ses anciennes activités portuaires en Afrique de l’Ouest.

Une dizaine d’associations africaines dénonce des activités illicites et un vaste système de corruption. Le collectif panafricain collectif Restitution pour l’Afrique (RAF) a déposé plainte, le mardi 18 mars 2025, contre le groupe Bolloré, le milliardaire français Vincent Bolloré et son fils Cyrille, pour «recel et blanchiment d’actifs dans le cadre de plusieurs concessions portuaires gérées par l’entreprise jusqu’à la cession de ses activités africaines en 2022», ce mercredi.

Les associations qui disent être des victimes, dénoncent le financement de campagnes électorales, des nominations de responsables politiques comme administrateurs des filiales du groupe ou des attributions de contrats sans appels d’offres. Ces pratiques, pour les plaignantes, documentées dans au moins cinq pays africains, «constituent vraisemblablement la face émergée d’un système» Bolloré.

Emblématique du groupe Bolloré, sa branche logistique en Afrique employait plus de 20 000 personnes dans plus de 20 pays sur le continent africain et possédait notamment un réseau de 16 concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires.

De façon inédite, une dizaine d’associations basées au Togo, en Guinée, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, rassemblées au sein du collectif RAF et soutenues par un consortium international d’avocats, dénoncent la manière dont le groupe Bolloré y a obtenu, puis géré, des concessions portuaires majeures ces vingt dernières années.

Par Wakat Séra