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Fraude documentaire: Plus d’une dizaine d’agent de postes frontaliers du G5 Sahel formés à Ouagadougou

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Elisabeth Baert et Jacques Christian, encadrés par des participants à la clôture de la formation sur la fraude documentaire à Ouagadougou

Plus d’une dizaine d’agent de postes frontaliers des pays du G5 Sahel et du Sénégal ont été formés du 3 au 7 juillet à Ouagadougou par des experts du projet « Appui à la Coordination Transfrontalière au Sahel (ACTS) » sur la fraude documentaire. Les participants ont été outillés pour pouvoir détecter à l’aide de matériels de pointe qu’ils ont reçu, les documents ou pièces contrefaits.

La formation des participants venus du G5 Sahel (Burkina, Mali, Niger, Mauritanie, Tchad) et du Sénégal, s’est axée sur la « fabrication des vrais documents fiduciaires, c’est-à-dire les techniques qui sont utilisées aujourd’hui dans le monde fiduciaire et comment travaillaient les faussaires pour falsifier ou contrefaire les documents», a signifié leur formateur Jacques Christian, expert en Fraude documentaire et de l’identité.

L’expert français a indiqué que les « faussaires sont de plus en plus pointus, exploitent les failles des documents et s’adaptent » au contexte actuel malgré les précautions sécuritaires mises en place par les pays, estimant que « tout document est falsifiable notamment les passeports, visas, titre de séjour ».

La fraude documentaire est une problématique qui « touche tous les pays du monde avec des falsifications des documents de voyage, des documents d’identité, en France comme partout ailleurs », a dit Isabel Baert, Commissaire divisionnaire et attaché de sécurité intérieure près de l’ambassade de France à Ouagadougou.

« C’est toujours intéressant pour les policiers qui travaillent à la police des frontières de se former en la matière parce que ça dépend de beaucoup de technologie de pointe notamment le laser », a poursuivi la Commissaire divisionnaire Isabel Baert qui a reconnu qu’il y a une « évolution permanente des techniques de faussaires qui deviennent de plus en plus  performants et qui font des documents qui paraissent totalement vrais ».

L’Adjudant sénégalais Jean-Pierre Ndong, participant, pense qu’« avec les moyens fournis et les informations qu’on a reçu, (ils) seront aptes à remplir (leur) mission dans les pays respectifs car (ils sont) vraiment très outillés pour ça », relevant que les cas de fraudes documentaires les plus fréquents qu’on retrouve au G5 Sahel comme Sénégal sont «l’usurpation d’identité, la falsification, la contrefaçon et l’obtention indue».

La plupart des participants qui sont des agents des postes de frontières dont les aéroports, repartent avec du matériel de détection, notamment, une loupe ultra-violet, un microscope USB qui sont des matériels de pointe pour détecter dans le document de très près les éléments qui sont faux et une attestation.

Début 2015, la France lançait le projet ACTS, fruit des décisions prises lors du sommet Afrique-France de décembre 2013, visant à sécuriser la zone du Liptako Gourma. Au cours de ce sommet, la France s’était engagée à aider les pays du G5 Sahel, et plus particulièrement le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dans la sécurisation de leurs espaces frontaliers afin de répondre aux défis propres à cette zone.

Mathias BAZIE