Sept élèves ont été convoqués ce lundi 10 mai 2021 au commissariat central de Ouagadougou à la suite des différentes manifestations contre les réformes éducatives, selon l’Association des élèves et scolaires de la capitale burkinabè (AESO).
« Sept (07) camarades de l’AESO ont été convoqués ce lundi 10 mai 2021 au commissariat central de Ouagadougou suite aux différentes manifestations contre les réformes concernant les examens du BEPC et du Bac », selon ladite association.
Pour cette organisation, « ni menaces ni intimidations ni aucune répression ne feront fléchir » les élèves qui manifestent et qui, à plusieurs reprises ont affronté les agents de sécurité à Ouagadougou.
« Nous mènerons cette lutte jusqu’au bout », poursuit la déclaration de l’AESO qui indique qu' »un communiqué viendra donner plus de détails ».
Depuis l’annonce des réformes faite par le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro, des élèves ont manifesté dans le pays pour dénoncer ces nouvelles mesures du gouvernement et celles en vue.
Ces élèves dénoncent essentiellement une velléité des autorités politiques à dégrader le diplôme du Baccalauréat jusque là considéré comme le premier diplôme universitaire, qui deviendra un Diplôme Terminal du premier cycle. Aussi, avec les nouvelles mesures, selon toujours les propos des manifestants, l’accès à l’université serait soumis à un concours, ce qui limitera fortement la possibilité des élèves dont les parents ont un revenu modeste, à avoir une chance de continuer leurs études dans les universités publiques du Burkina.
Malgré une sortie médiatique des deux ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur qui visait à rassurer les élèves que l’accès aux universités publiques reste inchangé, ces élèves disent ne pas faire confiance aux autorités et continuent les manifestations, notamment à Ouagadougou où ils tentent parfois d’empêcher le MENAPLN, Stanislas Ouaro qui, depuis plusieurs semaines, a commencé une tournée pour expliquer son projet aux forces vives du pays qui discuteront prochainement des réformes au cours d’une assisse nationale.
A Ouagadougou, les manifestations deviennent de plus en plus violentes entre les élèves et les agents de sécurité qui utilisent le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui troublent fortement la circulation dans le Centre-ville de la capitale burkinabè.
Par Bernard BOUGOUM