A la suite de la fuite d’une correspondance, à caractère confidentiel, du directeur régionale de police de l’Est burkinabè, le commissaire divisionnaire Karim Drabo, adressée au directeur général de police Jean Bosco Kienou, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), parti du leader de l’opposition au Burkina, a confié ce jeudi 6 septembre 2018, face à la presse, qu’il «s’opposera» si toutefois on venait à prendre des sanctions contre l’intéressé ou l’auteur de la fuite.
Le mercredi 5 septembre 2018, l’opinion a pris connaissance d’une correspondance de la police évoquant la situation sécuritaire dans la région de l’Est du Burkina et la psychose qui y règne.
Pour le vice-président de l’UPC, Adama Sosso, le gouvernement devrait même saluer l’acte, car avec cela il se rendra compte de ce qui se passe réellement dans cette partie du pays et devrait s’attaquer au problème au lieu de chercher à sanctionner celui qui a fait fuiter le document. «Si le gouvernement cherche à sanctionner, nous nous opposerons car ces problèmes sécuritaires sont réels et nous les avions dénoncé et même fait des propositions», a soutenu M. Sosso.
«Que les gens le veulent ou pas nous sommes en guerre» et «le gouvernement a échoué dans la mise en œuvre de sa politique sécuritaire», selon le parti leader de l’opposition burkinabè qui plaide la dotation des forces de défense et de sécurité en matériel adéquat à la lutte contre les attaques armées qui «se rependent de plus en plus sur le territoire».
«Notre armée n’a pas de problème d’hommes ou de compétences. Le problème c’est ce gouvernement peu soucieux des conditions de travail (des soldats), qui se contente de messages de condoléances et de décoration à titre posthume», a affirmé le deuxième vice-président de l’UPC Adama Sosso.
Par Daouda ZONGO