Les assaillants, composés de deux Burkinabè et deux Maliens, qui ont été mis hors d’état de nuire le mardi 22 mai 2018 à Ouagadougou dans le quartier Rayongo, projetaient « une attaque dans la capitale burkinabè, courant juin 2018 contre des cibles importantes », selon le procureur Maïza Sérémé qui a en charge le dossier. Elle était face à la presse ce mercredi 23 mai 2018.
Après la fusillade de mardi au petit matin, le parquet a ouvert « une enquête de flagrance pour association de malfaiteurs terroristes, assassinats, tentative d’assassinats, vols aggravés, détention illégale d’armes à feu et de munitions le tout en relation avec une entreprise terroriste et pour financement du terrorisme », a déclaré le procureur Sérémé.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que les assaillants sont des Burkinabè (Youssouf Ouédraogo et Abdoulaye Sawadogo alias Abdallah, tous abattus) et des Maliens (Malick Sandra, troisième personne abattue et Mohamed Cissé, l’interpellé).
Le groupe dont le présumé cerveau est Abdoulaye Sawadogo alias Abdallah a « un lien avec les assaillants des attaques terroristes du 2 mars 2018. Ils appartiendraient au même groupe terroriste (Al Mourabitoune, qui fait partie du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) », a confié Mme Sérémé.
Le présumé cerveau du groupe qui est un Burkinabè est « impliqué dans l’attaque de la Brigade territoriale de gendarmerie de Samorogouan en octobre 2015 (et) fait partie aussi du groupe de terroristes, démantelé dans le quartier Kilwin en octobre 2016 », a-t-elle poursuivi.
Mardi vers 4h (GMT), l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) a mené une opération d’interpellation de présumés terroristes dans le quartier Rayongo (Est de Ouagaougou). L’opération s’est soldée par trois assaillants et un gendarme tués, quatre gendarmes et deux civils blessés. Un des assaillants a été capturé.
Ces individus occupaient une villa dans le quartier Rayongo depuis le 10 mai 2018.
Par Daouda ZONGO