Au cours d’une conférence de presse, ce 22 mai à Ouagadougou, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, faisant le bilan officiel de la fusillade de Rayongo, quartier périphérique de Ouagadougou, a établi un lien entre ces assaillants et les attaques du 2 mars dont ont été les cibles l’Etat-major général des Armées et l’Ambassade de France au Burkina Faso.
Le ministre Sawadogo est formel, les assaillants préparaient une attaque, au regard du matériel saisi. Il a précisé que depuis les attaques du 2 mars dont l’Etat-major général des Armées et l’Ambassade de France ont été les cibles, une opération de sécurisation élargie a été menée. Dans cette lancée, un premier groupe avait été démantelé dans la zone de Rayongo et ce groupe-ci est le deuxième avec un «lien établi avec les terroristes du 2 mars», a déclaré le ministre de la Sécurité, ajoutant qu’une trentaine de personnes ont été interpellées dans cette affaire.
Des explications de Clément Sawadogo, il ressort que des terroristes détenaient des tenues militaires burkinabè et françaises. Depuis les attentats du 2 mars, les services de renseignement travaillaient au quotidien pour démanteler les réseaux terroristes. Selon le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, ces renseignements ont conduit à la détection d’un groupe terroriste dans l’arrondissement 11 dans le quartier Rayongo à Ouagadougou.
Et c’est dans la nuit du 21 au 22 mai qu’une opération de tract a été menée par l’unité d’intervention de la gendarmerie qui a pu mettre la main sur des terroristes qui habitaient un celibatorium (cour d’habitation commune) dans lequel vivaient d’autres personnes. Au bilan, trois présumés terroristes, tous des hommes, ont été neutralisés et un autre capturé alors qu’il était dans les toilettes.
Ils détenaient par devers eux, un arsenal de combat dont des kalachnikov, un fusil mitrailleur PKMS et des grenades. Du côté des Forces de défense et de sécurité, un gendarme a succombé à ses blessures et quatre autres atteints sont en soins. L’assaut qui a commencé aux environs de 1h30 mn pour prendre fin à 8h, a fait deux autres blessés, des victimes collatérales donc, qui sont des résidents du celibatorium où avaient élu domicile les présumés terroristes.
Par Boureima DEMBELE