Des proches de l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba, dont son fils Noureddin Bongo Valentin, ont été mis en examen mardi 19 septembre et placés en détention provisoire, notamment pour «corruption», a déclaré le procureur de Libreville.
Environ un mois après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba au Gabon, certains de ses proches se retrouvent dans les mailles de la Justice. Son fils aîné, Noureddin Bongo Valentin, l’ancien porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, ainsi que quatre autres personnes ont «été mises en examen mardi et placés en détention provisoire notamment pour corruption», a déclaré André-Patrick Roponat, procureur de Libreville, la capitale du Gabon.
Le chef d’inculpation de «haute trahison» avait été précédemment retenu contre les mis en cause par le parquet avant d’être supprimé par la suite. Ils avaient été arrêtés quelques heures après le renversement, le 30 août dernier, du président Ali Bongo Ondimba, par les militaires regroupés au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI).
Les perquisitions aux domiciles de certains de ces jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président retransmises par la télévision d’Etat, les montraient aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque.
Si le fils a été «écroué», l’ex première dame, Sylvia Bongo Valentin, est quant à elle en résidence surveillée à Libreville «pour sa protection», selon la présidence. Mais ses avocats dénoncent une «prise d’otage injustifiable et incompatible avec un Etat de droit». Ces derniers ont annoncé déposer plainte contre les responsables de cette situation.
Le président déchu, Ali Bongo, d’abord placé en résidence surveillée à Libreville, est «libre de ses mouvements» et peut «se rendre à l’étranger», avait annoncé le général Oligui le 6 septembre.
Par Wakat Séra
