Près de 850 000 électeurs votent ce samedi 26 août 2023 pour choisir leur président parmi les quatorze en lice dont le président sortant, Ali Bongo Ondimba. Des médias constatent quelques écueils liés à l’organisation des scrutins.
Les gabonais se sont présentés devant les bureaux de vote pour élire leur président ce samedi. Sur les 14 candidats en lice pour briguer la magistrature suprême, on note deux supers favoris à savoir le président sortant Ali Bongo Ondimba et Albert Ondo Ossa, le candidat de l’opposition.
Selon le correspondant de RFI, Yves Laurent Goma, le démarrage du vote a été perturbé par de nombreux retards dans la capitale gabonaise. Dans de nombreux bureaux de vote à Libreville, le vote a commencé avec beaucoup de retard.
Le candidat de l’opposition, qui n’a pu voter qu’à l’ouverture de son bureau huit heures après l’heure prévue, a dénoncé des «fraudes orchestrées» par le camp Bongo, et un autre ténor de l’opposition parle de «chaos» dans l’organisation du scrutin, écrit VOA dans ses colonnes.
Les Gabonais votent pour la première fois dans l’histoire du pays, des élections couplées dont la présidentielle, les législatives et les élections locales. Autre fait marquant, ces élections se déroulent en l’absence de médias étrangers, qui se sont vu refuser des accréditations ou l’entrée dans le pays, a dénoncé vendredi Reporter sans Frontières (RSF). Il a été de même pour les observateurs internationaux, africains comme européens.
M. Ondo Ossa, 69 ans, peu connu du grand public jusqu’alors, avait été choisi par les principaux partis de l’opposition, rassemblés dans la plateforme Alternance 2023, à huit jours seulement du scrutin. « Ali Bongo et ses sbires ont multiplié les éléments de fraude », a-t-il lancé après son vote, dans une vidéo transmise en direct sur la page Facebook d’Alternance 2023.
A noter que le président Ali Bongo, fils de l’ancien président Omar Bongo, brigue un troisième mandat.
Par Wakat Séra