En marge de la célébration du 11 décembre, fête nationale, le président Roch Marc Christian Kaboré a procédé ce dimanche 10 décembre 2017 à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-ouest du Burkina, au lancement des travaux entrant dans le cadre de la réalisation du projet Backbone visant à réduire la fracture numérique. D’un coût global de plus de 50 milliards francs CFA, cette fibre optique de 2 001 kilomètres devra être réalisée sur une durée de 14 mois, a constaté un journaliste Wakat Séra.
L’Etat « est engagé, résolument, à faire en sorte que d’ici 2018, il y ait déjà une amélioration, que le réseau de la connexion internet soit interconnecté permettant de couvrir un certain nombre de collectivités territoriales », a affirmé Roch Kaboré, appelant la société Huawei chargée de l’exécution des travaux à les livrer l’oeuvre dans le délai requis.
Pour lui, le Backbone permettra d’« atteindre les différents services de développement » au moment même où le pays a décidé de diversifier ses forces entrepreneuriales, donner du travail au jeune et lutter efficacement contre le chômage.
« D’un montant global de plus de 50 milliards francs CFA, cette infrastructure numérique de transport des données sera exécutée sur un an par Huawei international, avec un financement de la bank of China (60%) en coopération avec BNP PARIS BAS (40%) sur 12 ans avec un différé de trois ans », a précisé Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, ministre de du Développement de l’Economie numérique et des Postes, notant que ce réseau permettra de raccorder « 11 chefs-lieux, 27 provinces et 80 communes » et le suivi contrôle du projet « est assuré par le groupe d’ingénierie français TACTIS ».
A la fin des travaux, le Burkina aura bien entendu les 2001 KM, « plus de 307 de fibre que nous venons de boucler dans le cadre du projet d’interconnexion de l’Afrique de l’Ouest et 650 KM de fibre réalisés dans le cadre du projet cloud gouvernemental. Donc un total de 2 958 KM de fibre d’ici fin 2018 », a-t-elle ajouté.
Selon madame le ministre, le réseau Backbone permettra « d’apporter des réponses efficaces à nos défis sécuritaires et nous commande d’une part d’accélérer l’opérationnalisation de l’ANSSI (Agence nationale de d’information) et d’autre part de doter nos infrastructures critiques systématiquement d’une sécurisation qui répond aux normes et standards internationaux ».
Depuis la libéralisation du secteur des telecom/TIC en 1998 à nos jours, le Burkina avait « à peine 1 300 Km de fibre de l’opérateur historique sur un besoin estimé à un peu plus de 12 000 KM pour mailler le territoire », a conclu Hadja Fatimata Ouattara/Sanon.
Par Mathias BAZIE
