Le Syndicat National des Travailleurs de l’Education de Base (SYNATEB) du Burkina a affirmé vendredi 27 janvier 2017 que les travailleurs « n’accepteront pas » la généralisation de l’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS) sur les indemnités annoncée dans la loi de finances, au sortir de son 19e Conseil syndical ordinaire tenu du 26 au 27 janvier 2017 à Ouagadougou.
François De Salle Yaméogo, secrétaire général du SYNATEB, pour qui les travailleurs assistent « à une remise en cause de (leurs) acquis sociaux par le pouvoir du MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès) », a soutenu devant les militants que « les travailleurs n’accepteront jamais cette nouvelle imposition » qui est la généralisation de l’IUTS sur les indemnités.
« La nouvelle loi de finances, dans ses dispositions, prévoit l’imposition des primes et indemnités des travailleurs du public qui payaient déjà le plus lourd tribut en matière d’impôts au Burkina », a regretté M. Yaméogo.
Au cours de la rencontre qui a mobilisé 124 participants venus des 45 provinces du pays, les membres du SYNATEB ont dénoncé également les « pratiques rétrogrades et attentatoires à la liberté d’expression (notamment) les affectations arbitraires et complaisantes opérées à l’endroit de (leurs) camarades du Sourou ainsi que les actes inciviques, antisociales et anti travailleurs ».
« De façon spécifique, sur les affectations au Houet et au Sourou, mandat a été donné (lors de la rencontre) au Bureau national d’engager de façon imminente des actions fortes et d’envergure national pour la défense et la sauvegarde des intérêts des travailleurs en péril afin de rétablir chacun dans son droit », a confié le secrétaire général du SYNATEB.
Mohamed ZOUNGRANA
