Le médecin rwandais, Eugène Rwamucyo est, depuis le mardi 1ᵉʳ octobre 2024, à Paris, en procès de quatre semaines pour son rôle présumé dans le génocide au Rwanda en 1994. Il est poursuivi, entre autres, pour «génocide et complicité de génocide».
Il lui est reproché d’avoir soutenu et relayé les mots d’ordres des autorités politiques de son pays en incitant la population à s’en prendre à la minorité Tutsi.
Le procès du médecin rwandais, Eugène Rwamucyo a été ouvert, le mardi 1ᵉʳ octobre 2024, à Paris, pour une durée de quatre semaines.
Enseignant à l’Université de Butaré (principale ville de la province du Sud au Rwanda et renommée officiellement en 2006 du nom de Huye) dans les années 1990, Eugène Rwamucyo fait face, à Paris, aux juges pour des faits «de génocide, complicité de génocide, crimes contre l’humanité et complicité de crimes contre l’humanité ainsi pour entente en vue de la préparation de ces crimes».
Des exactions commises, selon la Cour de justice française, lors des massacres perpétrés, entre avril et juillet 1994, au Rwanda et notamment suscités par le discours de l’accusé tenu, le 14 mai 1994, à l’université de Butare. Cela, en présence du Premier ministre du gouvernement intérimaire d’alors, Jean Kambada.
Selon des témoins, M. Rwamucyo, alors médecin-enseignant à l’université, aurait également participé à l’exécution de blessés et à l’enfouissement de corps dans une fosse commune.
Pour rappel, entre avril et juillet 1994, plus de 800 000 personnes ont été tuées, selon l’Organisation des Nations unies (Onu), au pays des Mille collines. Des massacres qui ont visé essentiellement la minorité Tutsi. Médecin en France et en Belgique après son départ du Rwanda, Eugène Rwamucyo, 65 ans, est le huitième Rwandais jugé en France pour sa participation au génocide des Tutsi. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Par Lassané SAWADOGO (stagiaire)
