Le chef rebelle rwandais, Callixte Mbarushimana a bénéficié, le dimanche 13 octobre 2024, en France, d’un non-lieu pour son rôle présumé lors du génocide de 1994 au Rwanda, selon un tribunal judiciaire de Paris.
La justice française a, dans une ordonnance datée du mardi 1ᵉʳ octobre dernier, conclu à un non-lieu sur les faits de «crimes contre l’humanité» contre le rwandais Callixte Mbarushimana lors du génocide qu’a connu, en 1994, le Pays aux mille collines.
Selon une juge d’instruction spécialisée du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris, après analyse de «l’ensemble» des «éléments à charge et à décharge», a abandonné les poursuites à l’encontre du chef rebelle, pour «insuffisance de preuves». Une décision rendue publique le dimanche 13 octobre 2024.
«Aucun élément n’a permis d’établir une culpabilité ou une participation à un quelconque fait criminel», a-t-elle souligné tout en saluant une enquête «longue, complète, avec des confrontations et des documents du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) versés à la procédure», a poursuivi la juge.
«Les investigations ont été, de ce fait, suspendues dès 2017. Avec cette décision, le choix a été fait de les arrêter définitivement, ce qui s’inscrit davantage dans une stratégie de clôture des vieux dossiers dans la volonté d’établir la vérité sur les responsabilités de M. Mbarushimana», a, de son côté rétorqué l’avocat du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Me Simon Foreman. Elle, estimant l’enquête lacunaire, a indiqué avoir fait appel du non-lieu.
Callixte Mbarushimana était, en 1994, responsable informatique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à Kigali. A l’époque, entre avril et juillet de la même année, environ 800 000 personnes (en majorité des Tutsis) ont péri au Rwanda, selon l’Organisation des Nations unies (ONU).
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)