Georgie Badiel est née en 1988 au Burkina Faso. Aujourd’hui mannequin, mais avec plusieurs cordes à son arc, elle a dévoilé à WakatSéra un pan de sa vie à travers cet entretien. Elle fait savoir, entre autres, qu’à 14 ans et demi, son père lui a fait savoir qu’il ne sera plus en mesure d’assurer la suite de sa scolarité. Elle s’est battue et est devenue par la suite un exemple de réussite qui va inspirer plus d’un. Lisez plutôt !
WakatSéra: Comment présenter Georgie Badiel?
Georgie Badiel: Je suis Georgie Badiel Humanitaire Mannequin, Auteur et Activiste. Miss Africa 2004 , 1er Dauphine Miss CEDEAO 2003 et Miss Burkina Faso 2003.
Comment es-tu venue au mannequinat ?
A l’âge de 14 ans et demi, mon père m’a dit qu’il ne sera plus en mesure d’assurer la suite de mon éducation scolaire. Il fallait que je trouve quelque chose d’autre faire à côté. Devenir mannequin était la meilleure solution. J’étais dans une école privée.
Nous imaginons que ce ne fut pas aisé !
C’était un gros challenge pour moi et ma famille. Comme vous le savez chez nous en Afrique la majorité des parents pensent qu’être mannequin n’est pas un boulot honorable. Tandis que d’autres parents de l’autre côté de notre continent voient cela différemment. En même temps il faut dire qu’en Occident il y’a plus d’opportunités pour ce boulot. Maintenant en tant que femme africaine, il faut persévérer pour arriver au haut niveau.
Qu’en pensaient les parents à tes débuts ?
Mes parents n’étaient pas du tout d’accord que je devienne mannequin. Pour eux, être mannequin est un boulot de prostituée et de drogué… Il a fallu que je leur prouve le contraire.
Et aujourd’hui …?
Aujourd’hui par la grâce de Dieu, ils sont fiers de moi. Comme quoi tout est possible. Il faut croire aux enfants et leur faire confiance.
Aujourd’hui par la grâce de Dieu, le mannequinat m’a donné une plateforme pour devenir Auteur et créé ma fondation « Georgie Badiel Foundation » pour apporter de l’eau à ceux qui ont soif.
Il se raconte, comme tu l’as toi-même dit plus haut, beaucoup de choses pas catholiques sur les professionnels de votre métier, genre c’est un milieu de dépravation, quel commentaire en fais-tu ?
Le mannequinat est un boulot qui demande une discipline constante, physique et mentale. Comme les sportifs. En tant que mannequin, si tu as cette discipline tu peux tout accomplir.
Accepteras-tu défiler en bikini ?
Absolument!
Nous savons que tu fais dans le social à travers ta fondation, parle nous de ce côté de G. Badiel
Cela fait maintenant plus de 6 ans que je travaille dans l’humanitaire pour apporter de l’eau potable à mon pays le Burkina Faso. J’ai travaillé en partenariat avec d’autres fondations avant de créer ma fondation « Georgie Badiel Foundation » en l’an 2015. Mon objectif premier est d’apporter de l’eau potable au Burkinabé en construisant des forages d’eau, en les maintenant ( c’est très important). Nous construisons aussi des toilettes. Et nous plantons des arbres.
En moins d’une année d’existence, Georgie Badiel Foundation a apporté de l’eau potable à plus de 75 000 personnes au Burkina Faso. Mon rêve est d’apporter de l’eau potable à tous les Burkinabé.
Où résides-tu?
Je réside à New York City.
Tu reviens combien de fois l’an au pays ?
Je viens au Burkina Faso deux ou trois fois par an.
Entretien réalisé par Boureima DEMBELE