L’activiste politique, Kémi Séba, président de l’organisation Urgence panafricaniste qui lutte contre l’impérialisme sous toutes ses formes, a déclaré ce mercredi 22 août 2018 que « la plupart des présidents africains sont des serviteurs de l’oligarchie française ».
L’activiste franco-béninois a rencontré la presse dans la capitale burkinabè pour faire un point de la lutte que porte le front anti-impérialisme à un an et trois mois de son acte qui a consisté à brûler un billet de franc CFA au Sénégal, acte qui avait fait le tour du monde en guise de dénonciation contre le franc CFA qu’il considère comme de « l’asservissement » qui maintient l’Afrique et ses populations dans la précarité.
« Aujourd’hui le pouvoir n’est pas dans la main de nos chefs d’Etat africains. Quoique l’on dise la plupart sont bon gré mal gré des serviteurs d’une cause que parfois ils n’apprécient pas mais ils savent que s’ils sont contre l’impérialisme français, ils seront assassinés et certains ne veulent pas de risque », a-t-il dit.
C’est partant de ce principe que son organisation qui concentre toutes les sensibilités sociales qui veulent se dresser contre l’oligarchie française, « veut faire en sorte que la puissance française ne se sente plus en sécurité qu’avant au sein des masses africaines ». Le combat panafricain que mène l’Urgence panafricaniste demande une solidarité dans la lutte, surtout concernant le franc CFA qui ne considère que la partie francophone, a reconnu son premier responsable qui a laissé entendre qu’« un certain nombre de choses sont en train d’être mis en place dans ce sens car le combat concerne toute l’Afrique ».
Seulement l’Urgence panafricaniste veut « y aller étape par étape », a-t-il rassuré en se disant convaincu que son « combat est entendu partout à un degré que vous ne croyez pas. Dans tous les marchés où nous allons dans les pays francophones, et même dans la diaspora francophone, des gens nous disent merci pour le combat que vous menez », s’est-il réjoui.
Par ailleurs Kémi Séba a estimé que sa structure « est en train de matérialiser (le) rêve d’unité africaine à travers notre combat politique ». Pour l’Urgence panafricaniste, « après les présidents et les organes des officines françaises prétendument de développement qui nous combattent le plus en Afrique, c’est l’élite africaine parce qu’elle a été imposée par l’oligarchie française ».
« Ce n’est pas le peuple qui dit d’un tel qu’il est intellectuel, c’est l’oligarchie française qui dit : votre gars-là, c’est un intellectuel, considéré le comme tel, c’est comme ça que ça fonctionne », a-t-il dénoncé, en soutenant que « cette intelligentsia nous combat de manière hystérique parce que nous attaquons ses privilèges ».
Par Bernard BOUGOUM