Une vingtaine d’agents de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité d’élite de la police nationale, sont postés depuis 6H, quand nous sommes arrivés sur les lieux, devant les entrées du ministère burkinabè en charge de l’Economie. Les entrées étaient donc bien filtrées, soit une heure avant le piquet de grève de la coordination des syndicats du MINEFID prévu dans les mêmes locaux, a constaté une équipe de Wakat Séra, ce lundi 21 mai 2018.
La coordination des syndicats du ministère de l’Economie a entamé ce matin du lundi 21 mai, une grève de cinq jours pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses militants.
Le regroupement syndical qui a dénoncé un mépris des autorités notamment de leur ministre de tutelle, Rosine Coulibaly/Sori, avait laissé entendre lors d’une conférence de presse la semaine dernière qu’elle allait lutter envers et contre tout pour la satisfaction de ses préoccupations.
Le gouvernement de son côté, a, à travers un communiqué, informé l’opinion nationale et internationale qu’il avait fait des propositions de réponses aux points revendicatifs de la coordination.
Les revendications de cette coordination sont entre autres, «le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID unilatéralement suspendu, la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre (les) différentes organisations syndicales et le gouvernement, le relogement des travailleurs du MINEFID dans le bâtiment R+4», du ministère.
Cette grève intervient avec en toile de fond le débat sur les fonds communs qui fait beaucoup de gorges chaudes. Cette rondelette prime dont 55 milliards FCFA/an sont octroyés aux agents du Minefid, il faut le relever, a ses partisans et ses pourfendeurs.
Par Mathias BAZIE
