Les avocats de l’ex-président gabonais, Ali Bongo annonçaient que l’ancien chef de l’Etat et ses deux jeunes fils Jalil et Bilal, ont, pour protester contre la «séquestration» et les «actes de torture» dont subiraient des membres de leur famille, entamé une grève de la faim le 14 mai 2024. Une annonce qui a provoqué la réaction du gouvernement de transition, dirigée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui se dit «surpris».
«Nous sommes surpris d’apprendre, par voie de presse, que l’ancien président Ali Bongo Ondimba a décidé d’entamer une grève de la faim alors qu’il est traité avec dignité», a réagi dans un communiqué, la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong.
Elle a fait savoir que les médecins traitants de M. Bongo «sont à sa disposition, sa mère et les autres membres de sa famille lui rendent visite régulièrement». «Il y a quelques jours, à sa résidence, l’anniversaire de Pascaline Bongo Ondimba, sa sœur aînée, a été célébré en présence de plusieurs membres de la famille. Ces informations permettent donc d’affirmer que les propos des avocats de la famille de M. Ali Bongo Ondimba ne reposent sur rien», poursuit le communiqué qui rappelle que «l’ancien président peut quitter le territoire national à sa convenance».
La ministre, dans le communiqué, a souligné également que Sylvia Bongo et Noureddin Bongo, l’épouse de l’ex-président et le fils d’Ali Bongo actuellement en prison, reçoivent leurs avocats.
Elle déclare que «le gouvernement de la République se réserve donc le droit d’ester en justice contre les auteurs de ces dénonciations calomnieuses et mensongères, portant atteinte à l’image du Gabon».
Ali Bongo Ondimba, qui a remplacé son père au pouvoir Omar Bongo Ondinmba (1967-2009), a été renversé à la suite d’un coup d’État le 30 août 2023, alors que l’organe électoral le déclarait vainqueur de la présidentielle avec 64,27% des voix.
Par Wakat Séra
