Le président du groupe parlementaire CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès), Blaise Sawadogo a déploré ce mardi 16 janvier 2018, face aux militants et à la presse, la situation que vit actuellement le secteur de l’enseignement au Burkina. Pour lui, «le problème ne peut trouver solution que par des mesures vigoureuses», appelant le parti au pouvoir (le Mouvement du Peuple pour le Progrès, MPP) à gérer cela il est «la solution».
«Nous déplorons véritablement ce que nous vivons actuellement au niveau du secteur de l’enseignement», a affirmé le député Blaise Sawadogo, estimant que «la responsabilité incombe d’abord et avant tout au gouvernement».
Pour lui «les enseignants sont dans leur droit», car les problèmes qu’ils posent sont «objectifs» et «méritent que des solutions objectives puissent être trouvées».
Il a invité au pouvoir du MPP à veiller à la résolution de la situation, car quand ses membres «battaient campagne (en 2015) ils avaient dit que c’est eux «la solution»».
«En 2020 si la situation de ce genre se pose nous allons répondre, parce que en 2020, nous serons au pouvoir», s’est-il exprimé tout confiant.
Au cours de cette rencontre avec les militants, le groupe parlementaire CDP s’est félicité du travail abattu durant la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, tenue du 27 septembre au 22 décembre 2017, pour qui 14 lois et cinq résolutions ont été examinées.
Pendant cette session, des projets de lois tels que le budget de l’Etat, exercice 2018 et celui portant programmation militaire quinquennale de la mise en œuvre du plan stratégique 2018-2022 pour la réforme des forces armées nationale, ont été adopté.
«La principale note négative que nous tenons à relever porte sur les questions au gouvernement», a dit M. Sawadogo, notant qu’ «au regard de l’indisponibilité des membres du gouvernement plusieurs fois constatées durant toute la session, les députés n’ont pu poser que huit questions orales sur une soixantaine de questions formulées et transmise au gouvernement».
Le groupe s’est par ailleurs prononcé sur la mise en place du Haut conseil pour le dialogue social (HCDS). Les membres de ce groupe parlementaire affirment se démarquer de cette institution. Pour eux ce n’est pas cela qui va résoudre les problèmes. «Ce qu’il faut, c’est permettre à l’ensemble des Burkinabè de se parler de se dire véritablement ce qu’ils pensent», a confié Blaise Sawadogo. Selon lui, il faut «enclencher sérieusement un dialogue politique, donc le processus de réconciliation national».
Par Daouda ZONGO