Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 16 février 2021 à Ouagadougou, un regroupement de chauffeurs indépendants, non-affiliés à l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina (UCRB), ont bien voulu éclairer l’opinion publique nationale sur le mot d’ordre de grève annoncé pour le 22 au 26 février, et déclaré leur démarcation de cette grève, qui pour eux, ne va contribuer qu’à «augmenter la souffrance du peuple » burkinabè.
« Nous, regroupement de chauffeurs non affiliés à l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina (UCRB), nous nous démarquons de cette grève qui va augmenter la souffrance du peuple, déjà meurtri par les problèmes sociaux », a déclaré le représentant du groupement de chauffeurs indépendants et ancien conseiller du bureau de l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina Faso, Benjamin Konkobo.
Pour lui, « tous les chauffeurs routiers du Burkina Faso ne sont pas affiliés à l’UCRB, donc ils ne peuvent pas se donner le monopole de parler au nom de tous les chauffeurs du Burkina Faso ».
M. Konkobo, a demandé aux autorités une sécurisation de tous les axes routiers afin de permettre à tous ceux qui se démarquent de cette grève de pouvoir travailler.« L’Etat a obligation d’assurer la sécurité de tous les Burkinabè et de maintenir l’ordre public et la fluidité sur tous les axes », a-t-il soutenu.
Pour lui, il est bien vrai que la grève est un moyen de lutte syndicale pour obtenir gain de cause, il y a cependant, aussi, une liberté, pour ceux qui le veulent, de ne pas aller en grève que la Constitution reconnaît. Donc, il est inacceptable que les voies soient barrées aux cars et aux petites citernes de ravitaillement internes pour les non-militants.
Il a invité, par ailleurs, les chauffeurs non-affiliés à l’UCRB de continuer leurs activités dans la quiétude afin de répondre aux besoins de leurs familles, parce que, « (les) chauffeurs ne seront pas pris en charge par les syndicats pour nourrir (leurs) familles », a-t-il affirmé.
Il faut le rappeler, ce mot d’ordre de grève a été décrété pour manifester contre « l’ingérence du ministre chargé des Transports » dans la gestion du fret.
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)