Alors qu’ils étaient en opération à Katr-yaar ( un quartier de Ouagadougou), des Koglwéogo, groupe d’auto-défense, ont pris à partie un journaliste du nom de Edoé Mensah-Domkpin hier 10 avril 2017. Ce dernier prenait des photos pour un article sur ces « justiciers » venus interpeller un « voleur ».
Les Koglwéogo sont de Kienfengué et le journaliste en question a été invité à se rendre à leur quartier général pour récupérer son appareil photo. Arrivé sur les lieux, il a été installé sur un banc et a subi un interrogatoire. C’est ainsi qu’il a fait comprendre que les éléments koglwéogo sont venus dans son quartier pour interpeller un présumé voleur. Des résidents du quartier se sont opposés à l’interpellation et, naturellement, cela a créé des remous dans le quartier. Les Koglwéogo n’ont pas vu la chose d’un bon œil et ont retiré l’appareil photo du journaliste. L’un d’eux a toutefois accepté de donner son numéro pour que Mensah, l’homme de média en question, appelle plus tard pour récupérer son appareil.
Edoé Mensah-Domkpin avec qui nous étions à Kienfengué a estimé que c’est dommage que les Koglwéogo n’aient pas compris qu’il ne faisait que son travail.
Pour restituer l’appareil photo, les Koglwéogo ont exigé que les photos prises soient effacées et que le journaliste signe une décharge, avec ses contacts, avant de rentrer en possession de son outil de travail. Ce qu’il a fait et l’appareil lui a été restitué. En retour, ils lui promettent de lui faire appel en cas de besoin pour des couvertures médiatiques.
Présent sur place à Kienfengué, le journaliste de WakatSéra a assisté la scène et a été témoin du jugement d’un présumé voleur. Ce fut également l’occasion pour lui d’assister aux préparatifs d’une excursion des Koglwéogo sur Hamélé, localité frontalière du Ghana pour interpeller un voleur réfugié là-bas, appréhendé par leurs collègues de cette zone géographique.
Mariam KANDO