Accueil A la une Guillaume Soro: ses soutiens de la diaspora expriment leur «vive protestation»

Guillaume Soro: ses soutiens de la diaspora expriment leur «vive protestation»

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Guillaume Kigbafori Soro (Ph. d'archives)

Les soutiens de l’ancien président de l’Assemblée nationale et ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro, visé par un mandat d’arrêt international, ont exprimé, dans une note, ce lundi 30 décembre 2019, leurs «vives protestation et indignation» face aux «faits imaginaires, infondés et diffamatoires» avancés par le procureur ivoirien, Richard Adou, pour poursuivre l’homme.

La coalition des partis et mouvements politiques de la diaspora proches de Guillaume Soro, au regard de «la dégradation du climat socio politique en Côte d’Ivoire», exigent «l’arrêt immédiat» des poursuites judiciaires à l’encontre de leur candidat à la présidentielle de 2020 et réclament «la libération sans conditions des députés injustement et illégalement incarcérés» dans cette affaire pour complicité de tentative de déstabilisation des institutions ivoiriennes.

Cette coalition a convoqué une réunion d’information le dimanche 29 décembre 2019 à Paris, en présence des partis politiques de l’opposition, d’organisations de la société civile et de représentants de différentes communautés, selon des sources concordantes. une réunion qui a permis aux participants de se pencher sur «le retour empêché en Côte d’Ivoire du président Guillaume Soro (le) lundi 23 décembre 2019, le dispositif sécuritaire impressionnant déployé sur toute la ville d’Abidjan pour interdire tous déplacement et rassemblement de citoyens mobilisés afin d’accueillir le digne Fils du pays au terme de son riche séjour européen, l’émission d’un mandat d’arrêt international « express » contre le président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) pour atteinte à la sûreté de l’Etat et détournement de deniers publics».

Ils ont aussi examiné les points à l’ordre du jour dont le «saccage de la résidence privée et le siège de GPS aussi assiégé par des forces encagoulées, les arrestations arbitraires de citoyens proches ou sympathisants de M. Soro, l’arrestation illégale puis incarcération des députés de la république au mépris de l’immunité parlementaire, les perquisitions tous azimuts de domiciles par des forces encagoulées sans mandat de perquisition et en l’absence des propriétaires ou de leurs représentants légaux, l’intensification des enlèvements et tentatives d’enlèvements de militants et sympathisants du président de GPS et les persécutions et pressions en tout genre exercées par les forces de l’ordre sur les cadres des partis d’opposition de la classe politique ivoirienne».

Au vu de ce qui précède, la Coalition, tout en manifestant sa «vive protestation et indignation», a réaffirmé son «soutien inlassable et indéfectible au candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2020, Guillaume Kigbafori Soro». Les participants à cette rencontre ont également «témoigné (leur) compassion et toute (leur) solidarité aux députés et citoyens détenus depuis le 23 décembre 2019 ainsi qu’à leurs familles respectives», avant de condamner avec «fermeté les violations manifestes et répétées de la constitution ivoirienne».

Les proches de l’ex-chef rebelle «exigent l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre du candidat Soro en raison de leur caractère purement politique et basées sur des faits imaginaires, infondés et diffamatoires». Ils réclament ainsi la «libération sans conditions des députés de la République de Côte d’Ivoire ainsi que l’ensemble des citoyens injustement et illégalement incarcérés», non sans dénoncer «les conditions de détention inquiétantes sur le plan humain et sanitaire».

La Coalition a interpellé le chef de l’Etat, Alassane Ouattara sur «les risques que de telles dérives font peser sur la stabilité, la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire d’Ivoire».

«Monsieur le président Alassane Ouattara, dans l’intérêt supérieur de la nation, nous vous invitons à faire respecter la Constitution indépendamment de nos obédiences politiques et à engager un dialogue national inclusif pour apaiser les tensions», ont conclu les proches de Guillaume Soro vivant à l’extérieur. de la Côte d’Ivoire

Après avoir lancé «un appel citoyen aux forces vives et en particulier aux autorités culturelles et religieuses afin qu’elles s’impliquent résolument dans le dénouement de cette crise purement politique», les militants et sympathisants du GPS ont interpellé «la communauté internationale et les partenaires de la Côte d’Ivoire à prendre toutes leurs responsabilités pour faire respecter l’Etat de droit et la démocratie réelle, conditions incontournables pour accompagner la Côte d’Ivoire sur la voie des élections libres, transparentes et ouvertes à tous, sans exclusion aucune».

Par Bernard BOUGOUM