Trois hommes dont l’ex-contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, chef de la marine pendant la première décennie des années 2000 ont été accusés le jeudi 10 janvier 2022 de tentative de coup d’État par le président Bissau-guinéen, Umaro Cissoco Embalo; tentative survenue le mardi 1 février 2022. Ils ont tous été arrêtés.
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Cissoco Embalo a accusé, jeudi 10 février 2022, un ex-chef de la marine nationale et deux autres hommes d’être derrière ce qu’il présente comme une tentative de coup d’État «contre la démocratie», avortée le mardi 1er février 2022.
Devant la presse, le président Embalo a cité les noms de l’ex-contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, chef de la marine pendant la première décennie des années 2000, de Tchamy Yala, également ancien officier, et de Papis Djemé. «Tous ont été arrêtés après les événements», a ajouté le chef de l’État.
Il a présenté le coup de force comme directement lié au trafic de stupéfiants: «Je ne dis pas que ce sont les politiciens qui sont derrière ça, mais la main qui porte les armes, ce sont des gens qui sont liés aux grands cartels de la drogue», a déclaré le président Embalo.
En effet, ces derniers avaient déjà été arrêtés en avril 2013 par des agents des services anti-drogue américains (DEA) à bord d’un bateau dans les eaux internationales au large des côtes ouest-africaines.
José Americo Bubo Na Tchuto avait été désigné comme un baron de la drogue par le Trésor américain et condamné en 2016 à quatre ans de prison à New York. Tchamy Yala et Papis Djemé, eux, avaient respectivement écopé cinq et six ans et demi de prison en 2014 également à New York. Ils sont depuis rentrés en Guinée-Bissau.
Par Lassané Sawadogo (Stagiaire)