L’ex-Premier ministre guinéen, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a exprimé son indignation face à «l’ampleur du carnage» des 10 et 11 mai 2023, au cours de la marche des Forces vives de la Guinée (FVG).
«Je suis profondément indigné par l’ampleur du carnage perpétré contre de jeunes manifestants à l’occasion de la marche appelée par les FVG pour les journées des 10 et 11 mai 2023», lit-on dans un écrit du président de l’UFDG sur sa page Facebook.
Selon cet homme politique, «sept citoyens ont été abattus à bout portant et plusieurs autres dizaines dont un bébé de 6 mois ont été blessés par balles», à la suite de la répression.
«Ces crimes ont été commis avec la participation visible et documentée de la garde rapprochée du Président du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), le Colonel Mamadi Doumbouya, alors qu’au même moment, se tient le procès du massacre du 28 septembre censé sonner le glas de l’impunité et des crimes d’Etat dans notre pays», souligne M. Diallo qui déclare que «ces sept morts portent à 24 le nombre de victimes impunies du CNRD depuis qu’il a décidé de réprimer dans le sang toute manifestation dans les rues et sur les places publiques».
Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo «déplore le silence de la communauté internationale face à ces crimes et à l’impunité qui les encourage». Il a fait savoir que son parti «œuvrera avec l’ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie) et les FVG (Forces vives de Guinée), pour que ces innocentes victimes du CNRD aient droit à la justice et à la réparation».
«L’UFDG et ses alliés ne tarderont pas à tirer toutes les conséquences de ces assassinats délibérés et ciblés de pauvres citoyens dans l’exercice de leurs droits et libertés et qui enlèvent à la junte toute légitimité de diriger notre pays», poursuit-il, notant que «le temps de la justice, de la réparation, et même des hommages de la République, viendra, inéluctablement».
Par Wakat Séra