Deux jeunes personnes ont été tuées par balle, le lundi 26 février 2024, lors de la première journée de la grève générale et illimitée initiée par les centrales syndicales guinéennes, selon des médias.
Le mouvement syndicat guinéen a entamé, depuis le lundi 26 février 2024, une grève générale et illimitée pour réclamer la baisse des produits de première nécessité et la levée de la censure médiatique imposée à certains médias. Déjà au premier jour de cette grève deux personnes ont été tuées par balle lors des courses poursuites entre les manifestants et les forces de l’ordre.
Dans la capitale guinéenne le lundi, les rues étaient désertes, les commerces, les écoles et les banques fermés. C’est dans ce contexte que certaines sources évoquent la perte en vie humaine de deux jeunes atteints par des balles lors des échauffourées.
« Ils ont tué notre fils, ils l’ont visé et tué d’une balle dans le cou », raconte au micro de l’AFP, Adama Keita, membre de la famille d’un jeune de 18 ans qui a perdu la vie dans des affrontements avec les forces de l’ordre. La mort de ce jeune homme a été confirmé par une source sécuritaire, qui a préféré garder l’anonymat. « J’ai vu le corps inerte de cet adolescent, j’ai eu des larmes aux yeux, et j’ai quitté immédiatement les lieux pour ne pas être associé à ce genre de crime », a déploré la source en question.
De même, un autre jeune a trouvé la mort dans les mêmes circonstances, selon une source médicale de l’hôpital Jean-Paul II où il est décédé. Le père de la victime a confirmé l’information dans les colonnes du site d’information Guineematin.com. « Vers 12 heures, ils m’ont appelé, lorsque j’étais au chantier, pour me dire qu’ils (agents de sécurité) ont tiré sur mon enfant. En revenant à la maison, mon petit frère m’a rappelé pour dire qu’il est décédé », a confié le père. Pourtant, se rappelle-t-il, « quand Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir, il a dit que la justice sera la boussole qui va orienter tous les Guinéens ». Mais « aujourd’hui, se désole le père de la victime, il est en train de faire pire que l’autre (Alpha Condé), pire que l’autre même, pire que l’autre encore ».
Par Yenlemba Luc LOMPO (stagiaire)